Un retour aux sources…

FAF : changement de système de compétition

La Fédération algérienne de football serait enfin sur les rails ? Tout semble rentrer dans l’ordre. Les pièces vérifiées et bien huilées, il ne reste à présent que de pousser la machine et souhaiter qu’une marche arrière, qui pourrait ouvrir de nouveau les robinets des commentaires, n’ait pas lieu.
Longtemps au cœur de l’actualité sportive, le nouveau système de compétition est enfin sorti des tiroirs et mis au grand jour ce dimanche à l’hôtel El Aurassi (Alger), lors de l’assemblée générale extraordinaire de la FAF.
Examiné puis fini par être adopté à la majorité des membres de l’AG, où l’unique point inscrit à l’ordre du jour était la proposition du président de la Fédération algérienne de football, laquelle fut adoptée à la majorité par 70 voix pour et 5 contre.

Désormais ce sera 16 au lieu
de 20 clubs
Voici comment fonctionnera désormais la Ligue 1 professionnelle de football. Ladite proposition du président de la FAF, soumise au vote puis adoptée ramène le nombre de clubs de Ligue 1 professionnelle qui était de 20 clubs à 16 clubs. Est-ce la meilleure option ? La question ne quitte pas la salle de réunion, puisqu’en aparté elle devient le sujet de discussion. En conférence de presse, le président de la FAF avouera que «la gestion que nous avions l’habitude de diriger avec 20 équipes est inefficace, ce qui nous a poussés à revenir à l’adoption de 16 équipes dans le football professionnel».

La relégation menacera quatre équipes
Ces nouveaux textes poussent vers des changements tant au niveau de la rétrogradation que de l’accession. Il y aura donc quatre équipes qui seront reléguées en division inférieure, contre deux seulement qui seront promues parmi l’élite. Une question est posée : qu’adviendrait-il du Championnat qui est en cours ? A «l’issue de la saison en cours, qui se joue avec la participation de 18 formations, quatre clubs seront rétrogradés en Ligue 2 amateur. Les deux champions des deux groupes (Centre-Est et Centre-Ouest) de la Ligue 2 accéderont en Ligue 1». En revanche, la Ligue 2 amateur va préserver son système actuel avec deux groupes de 16 équipes chacun.

«Un système pour booster
le Championnat»
Le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara a tenu à apporter des éclaircissements sur le nouveau système lors de sa conférence de presse. «Ce nouveau système n’est pas une priorité, certes, mais il va booster le Championnat et lui donnera une meilleure crédibilité puisqu’il sera très disputé. Vous devez savoir que cette option n’était pas une priorité, mais disant plutôt inévitable» et d’enchaîner «je reconnais qu’un système à 20 clubs n’était pas une réussite, et il n’y a aucune honte à le reconnaître. Ce que nous avons fait n’est pas un changement radical ou profond, nous sommes revenus à l’état normal dans lequel ce système était avec la composante de 16 équipes», indique-t-il également avant d’estimer qu’en réalité «ce changement n’est qu’un retour à la normale car la compétition avec 20 équipes a causé de nombreux problèmes».

Crise financière : que peut faire
la FAF ?
D’une question à une autre, d’une information à une autre, on finira par évoquer le cas de la rétrogradation du DRB Tadjenanet pour forfait général. Un fait qui risque d’être rattrapé par une sanction de la FIFA à l’encontre, non pas du club, mais du football algérien. Le président de la FAF réagira en déclarant «cela n’arrivera pas. Je suis le président de la FAF, alors soyez assurés que nous ne ferons face à aucune sanction de la FIFA. Si on déclare forfait, il y a lieu de rétrograder, et cette rétrogradation doit s’appliquer».
La majorité des clubs traversent une crise financière et les déclarations sur les antennes télé et radio se multiplient, c’est un véritable cri d’alarme. Faut-il sauver le football ou le club qui est en crise ? Les clubs finiront-ils un jour par perdre leurs supporters ainsi qu’une bonne partie du chiffre d’affaires ? On peut donc très bien imaginer qu’en raison de la crise, il y a une désaffection pour le football ? Face à cette crise, le président de la FAF fera remarquer qu’il est incompréhensible qu’une SPA demande des finances à d’autres institutions. «Quand on n’a pas la politique de ses moyens, on ne s’engage pas», estime le président de la FAF. «Quant aux clubs, dont les droits TV ne permettent pas de régler l’ensemble de la dette, la FAF est là pour venir à leur aide à condition que les responsables signent un engagement pour un éventuel remboursement». Et concernant «l’octroi des licences professionnelles à des clubs ne remplissant pas les conditions de la CAF, on risque de sévères sanctions et les sanctions peuvent même toucher la sélection nationale par la CAF et la FIFA», assure-t-il.

H. Hichem