Les élections locales commencent dans les bureaux itinérants

Après une campagne électorale terne

Dans trois jours, les candidats aux élections des Assemblée populaires communales et de wilaya (APC et APW) sauront si leur campagne qui a pris fin hier, a porté ses fruits. Jusqu’au samedi 27 novembre, la loi relative au régime électoral impose aux candidats le silence, c’est-à-dire qu’ils doivent s’abstenir de faire campagne, sous quelque forme que ce soit.

Les candidats ainsi que les dirigeants des partis politiques qui sont engagés dans les élections locales, ont eu largement le temps, depuis le 4 novembre, date d’ouverture de la campagne électorale, pour faire connaître aux électeurs leur programme et ce qu’ils comptent faire dans leurs communes et wilayas, en plus de l’argumentaire pour convaincre d’aller massivement aux urnes le 27 novembre.
Les candidats et les dirigeants politiques qui ont mené campagne n’ont pas été favorisés par la conjoncture sanitaire qui a connu une évolution à la hausse du nombre de cas de contaminations au Covid-19 enregistrés sur les 24h, et par les déclarations des spécialistes n’ont pas hésité à parler de 4ème vague. La situation est d’autant plus inquiétante que le taux de vaccination est loin de celui qui était espéré pour une protection meilleure des Algériens contre la Covid-19.
En plus de la crise sanitaire, la campagne électorale a coïncidé avec une période de perturbations climatiques marquées par le froid et la pluie qui ont considérablement gêné la participation des Algériens aux meetings et rencontres animés par les candidats. Mais ce n’est pas tout, l’érosion du pouvoir d’achat d’une grande partie de la population, du fait d’une hausse de prix vertigineuse sur certains produits de grande consommation, n’a pas aidé à la mobilisation.
Ces facteurs défavorables se sont conjugués pour compliquer la tâche aux candidats et à leurs soutiens. Il faut ajouter que le discours des candidats diffusé à la télévision, a rarement eu un contenu captivant. L’habitude de se répandre en formules très longues de salutation et de politesse fait perdre aux candidats un temps précieux alors que leur passage sur l’écran dure à peine quelques minutes. Au lieu d’aller directement à l’essentiel de leur programme, certains candidats perdent ainsi du temps. L’impression qui se dégage de cette campagne électorale, ressentie largement dans la population et exprimée par les médias, est que ces élections locales ne suscitent par un grand engouement chez les électeurs, en particulier dans les grandes agglomérations urbaines. En milieu rural, la situation est probablement différente, à cause d’une plus forte proximité entre les candidats et les électeurs, ainsi que d’une attente plus grande dans la population, confrontée à des problèmes qui exigent une bonne gestion locale. Dans une première évaluation, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a estimé que la campagne électorale s’est déroulée de manière «positive», les règles de bonne conduite ayant été respectées.
Le président de l’Anie a fait état de quelques dépassements mineurs, en relation avec le non-respect du protocole sanitaire pour faire face à l’épidémie du Coronavirus (Covid-19).
Le corps électoral s’est élevé, au terme de la révision exceptionnelle des listes électorales, à 23.717.479 électeurs et électrices, selon les données communiquées par l’Anie, instance qui supervise tout le processus électoral. Quoiqu’il en soit, la phase du vote a commencé aujourd’hui pour les bureaux itinérants. Ainsi, dans la wilaya de Tindouf la première caravane est dans les régions enclavées de Kehal et Chenachène.
Ce bureau itinérant, sur un dispositif de dix bureaux similaires mobilisés dans la wilaya de Tindouf pour les élections locales, devra permettre à près de 1.700 électeurs des populations nomades et bédouines de ces régions distantes de plus de 900 km de Tindouf, d’accomplir leur devoir électoral dans le cadre des élections locales du 27 novembre 2021. Selon le délégué de l’Anie, Mebarek Seddiki, les conditions nécessaires au bon déroulement de l’opération de vote ont été réunies, dont la mobilisation des véhicules tout terrain, leur accompagnement en observateurs représentant les formations politiques et les indépendants en lice. Pour mener à bien cette opération électorale, les moyens humains et matériels ont été mobilisés, dans le respect du protocole sanitaire pour la prévention de la pandémie du Coronavirus.
Lakhdar A.

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