Suivant les capacités financières de l’Etat

PROJETS À L’ARRÊT Dégel des projets d’infrastructures réalisées à plus de 50 %

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a évoqué, avant-hier mardi à Alger, les projets, à l’arrêt, d’infrastructures réalisées à plus de 50%. Affirmant que leur dégel progressif se poursuivait. En tenant compte, a-t-il fait savoir, des capacités financières de l’Etat et de la faisabilité des projets. C’était lors d’une plénière consacrée aux réponses aux interrogations des membres du Conseil de la Nation, concernant le Projet de loi des Finances (PLF) 2022, présidée par Salah Goudjil, président de du Conseil, en présence de nombre de ministres.
Répondant aux questions des membres du Conseil de la Nation concernant la relance des projets d’infrastructures gelés, le Premier ministre a rappelé que le gel représente l’une des mesures prises par les pouvoirs publics afin de maîtriser les dépenses d’équipement et faire face aux restrictions financières qui se sont imposées à partir de 2014. «Ce gel concerne principalement les projets dont les travaux n’ont pas encore été entamés et ceux qui ne sont pas prioritaires», a observé Aïmene Benabderrahmane. Faisant remarquer qu’en fonction du développement des capacités financières de l’Etat, nous procéderons graduellement au dégel des projets prioritaires, sectoriels ou régionaux.
L’opération (dégel des projets d’infrastructures réalisées à plus de 50 %, ndlr), se poursuivra en tenant compte, a poursuivi le Premier ministre, de la situation du Trésor public et de la faisabilité du projet en question et ce, sur décision des pouvoirs publics.
S’agissant du déficit budgétaire, énorme, enregistré actuellement, le Premier ministre met en avant le lancement de projets d’équipements publics sans étude ni maturation, relevant que les niveaux de réévaluation des projets publics pour la période 2005-2019 s’élevaient à plus de 8.700 milliards de DA. «Tous ces projets avaient été inscrits sans étude approfondie, d’où la réévaluation répétée, faisant ainsi de fortes pressions sur le budget de l’Etat», a ajouté Aïmene Benabderrahmane. Révélant que le Gouvernement avait l’intention de procéder à un recensement économique général qui n’a pas été fait depuis des années.
Nous devons, a encore indiqué le Premier ministre, faire ce recensement afin de définir les capacités de réalisation par l’Etat pour que les dépenses d’investissement public soient réorientées dans le bon sens, en vue, a-t-il dit, de développer les régions ayant vraiment besoins de projets de développement. Notons que le Conseil de la Nation reprendra, aujourd’hui jeudi, ses travaux en séance plénière consacrée au vote du Texte de loi de Finances 2022. Adopté par l’Assemblée populaire nationale (APN), le 17 novembre courant, après introduction d’amendements et de nouveaux articles, lors d’une plénière présidée par Brahim Boughali, président de l’APN, en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane et nombre de ministres.
R.M.