En attendant le prochain Code communal

Que peuvent faire les élus locaux à partir de l’Assemblée populaire communale (APC) et l’Assemblée populaire de wilaya (APW) pour opérer dans leurs communes et leurs wilayas, les changements attendus par leurs électeurs ? Tout dépend du champ d’action que leur offre le cadre juridique qui régit les collectivités locales. C’est ce qui a amené les candidats et les dirigeants politiques d’insister dans la campagne électorale sur la nécessité d’opter pour un nouveau mode de gestion des collectivités locales à travers l’élargissement des prérogatives des élus locaux et l’adoption d’une gouvernance locale rationnelle. Ils ont plaidé pour l’importance de conférer un «rôle pivot» aux futures Assemblées élues, noyau de base de l’Etat, avec comme objectif d’ériger une Algérie forte par ses institutions.

En outre, la révision des codes de la commune et de la wilaya pour permettre aux collectivités locales de jouer pleinement leur rôle dans le développement socio-économique du pays, est revenue tel un leitmotiv dans les interventions des chefs de partis politiques durant les 21 jours de la campagne pour ces élections locales. Jeudi, le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil a abordé cette question, dans son intervention à l’issue de l’adoption de la loi de Finances 2022. Il a affirmé que la révision des deux Codes communal et de wilaya, donnera «un appui dans le cadre de la nouvelle Constitution et dans le cadre du principe par le peuple et pour le peuple». Il a également annoncé des réunions de coordination avec le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, devant être organisées par le Conseil de la Nation, une fois les Assemblées communales et de wilaya installées, en vue de «débattre de la vision future concernant la commune, du sens de la décentralisation et des prérogatives de la commune, en sus «d’éclaircir le concept de la culture de l’Etat» auprès du responsable et du citoyen et clarifier les missions et les responsabilités». En principe, les nouveaux élus qui siègeront dans les nouvelles APC et APW ne devront pas leur élection à l’influence de l’argent, comme cela arrivait souvent dans les élections passées.

Le Président Abdelmadjid Tebboune a, plus d’une fois, mis l’accent sur le bannissement dans toutes les étapes du processus électoral de l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, en concrétisation du principe d’égalité des chances entre candidats. C’est ce qui justifie les actions de renouvellement des institutions de l’Etat vers une Algérie au service de tous les Algériens et pas d’une minorité, comme ces dernières années.
L.A.