La Kabylie et toute l’Algérie en deuil 

JSK : Kouffi Arezki est décédé

Il est l’histoire des Genêts et l’un des meilleurs. Il y a des joueurs de football qui sont faits pour leur club d’origine. Tel est le cas aujourd’hui, car à la JS Kabylie, beaucoup de joueurs ont réussi leur carrière footballistique grâce au club des Genêts, considéré comme étant le meilleur club de football algérien. Kouffi Arezki a été de la meilleure génération des joueurs qui ont porté le maillot kabyle, celle des Driss Kolli, Karamani, Derdar, Rafai, Haouchine, Hocine Amrous, Slimane Madéne, Berkani, Ouahabi et autres.

La bande à Kouffi Arezki a fait de la JSK ce qu’elle est actuellement en la faisant sortir de l’anonymat pour la hisser en division Nationale Une. Kouffi Arezki a beaucoup donné à la JS Kabylie sans rien exiger en contrepartie. Il a défendu les couleurs kabyles dignement. Il est décédé vendredi à l’âge de 72 ans, emporté par une maladie sans que personne ne puisse bouger le moindre petit doigt. Il a mouillé son maillot à chaque fois qu’il fut titulaire. Il était un modèle de gentillesse pour ses coéquipiers en forçant le respect. Tout le monde se rappelle de ce joueur qui commençait à perdre ses cheveux, il a donné le meilleur de lui-même pour la Jeunesse sportive de Kabylie.
Nous savons tous que la JSK a enfanté de grands avants centres tels les Dali, Baileche, Menad, Bouiche, mais une chose est sûre, et sans vouloir enlever de leurs mérites, nous pouvons dire, et sans risque de nous tromper, que Kouffi Arezki était bien le meilleur de toutes les générations confondues.
Arezki est né le 16 janvier 1949 à Tizi-Ouzou où il a commencé à taper sur un ballon dans les petites catégories. Il fut aligné en équipe fanion très jeune au poste d’avant-centre et par la diversité de ses qualités. Il a été l’un des attaquants les plus complets de sa génération et un chasseur de but incomparable. Sa technique du contrepied en pleine course et son sens du démarquage ont fait de lui un redouteur finisseur.
Il n’a connu qu’un seul club, la JSK dont il était l’organisateur de jeu. Il aurait pu rendre d’énormes services à n’importe quel club d’Algérie, mais il est resté fidèle à son club natal, car les couleurs de la JSK étaient sacrées pour lui. Il refusait de signer une licence ailleurs…
A 19 ans, Lucien Leduc, le coach français de la sélection algérienne lui fit appel pour son baptême de feu contre la formation soviétique à Oran, le 1er novembre 1968. Pour les spécialistes de la balle ronde, Kouffi Arezki venait de signer un long bail avec les Verts puisqu’il est le seul avant centre à avoir inscrit 4 buts en cinq rencontres officielles internationales. Sa dernière rencontre avec l’EN s’est déroulée à Alger le 23 décembre 1969 contre la sélection française espoirs avec l’entraîneur Abdelaziz Bentifour et Zouba, et ce, à l’âge de 29 ans.
Mais comme le football a ses mystères, il fut écarté de l’Equipe nationale pour des raisons que tout le monde ignore.
Cependant, il ne s’est pas découragé. Kouffi Arezki redoublait d’effort avec de grandes prouesses techniques avec son club de toujours, la JSK, qu’il réussit à faire accéder en division Nationale Une, où l’on savait apprécier, à leurs justes valeurs, ses remises instantanées, son art consommé du dribble et ses passes judicieuses.
Arezki Kouffi adorait la JSK, il aimait le football, les supporters l’aimaient beaucoup, il a beaucoup donné au club des Genêts, tout le monde se rappelle de lui, de cet amoureux des motos grosses cylindrées à la James Dean et de Marlon Brandon. Mais ce qui est désolant, est le fait qu’il ait été oublié dans les moments difficiles, lui qui luttait contre une maladie qui ne l’a pas épargné. Il n’a jamais reçu en contrepartie, lui qui a joué pour les couleurs. Il mérite tous les égards. Bravo Arezki, tu es dans le cœur de chaque Algérien.
Le défunt a été inhumé samedi au cimetière de M’douha (Tizi-Ouzou) après Salat Al-Asr.
En cette triste occasion, les journalistes de la rubrique sportive de La Nouvelle République présentent leurs sincères condoléances à la famille du défunt et les assurent de leur profonde compassion. Puisse Allah accueillir le défunt en son vaste paradis. A Allah nous appartenons, à Lui nous retournons.
Kouider Djouab

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