«Ces locales, début de la pratique démocratique réelle»

SCRUTIN Abdelkader Soufi, analyste politique :

Abdelkader Soufi, analyste politique a indiqué, hier dimanche à Alger, que le scrutin pour le renouvellement des Assemblées populaires communales (APC) et des Assemblées populaires de wilaya (APW), organisé avant-hier samedi, représente le début de la pratique démocratique réelle dans le concept de la démocratie participative. Mettant en avant la contribution de cette élection à la sécurisation du front intérieur.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la radio algérienne dont il était l’invité de l’émission «Invité de la matinale», le politologue a estimé qu’avec cette échéance électorale, l’Algérie a parachevé le processus d’édification des institutions de l’Etat, un des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une échéance, a-t-il dit, marquée par le passage, aujourd’hui, du concept de démocratie d’équilibre qui reposait sur le système des quotas à une démocratie basée sur la participation dans laquelle les choix reviennent au citoyen.
L’invité de l’émission «L’invité de la matinale» a estimé que les résultats préliminaires du déroulement de l’opération de vote (35,97 % pour les APC et 34,39 % pour les APW) étaient très acceptables avec, a observé Abdelkader Soufi, 117.000 candidats pour les Assemblées populaires communales (APC) et 18.000 pour les Assemblées populaires de wilayas (APW).
Pour ce politologue le taux de participation à ce rendez-vous électoral nous amène à nous demander si le nombre réel d’électeurs augmente, se stabilise ou diminue. «Il est trop tôt pour le juger. Mais ce qu’il faut, c’est étudier le comportement de l’électeur», dit-il. Car, a poursuivi Abdelkader Soufi, les taux de participation antérieurs n’étaient pas réels et ne reflétaient pas la réalité du comportement du citoyen. Notamment, a-t-il poursuivi, lorsqu’il va accomplir son devoir civique pour les APC et ne s’exprime pas pour les APW, se demander pourquoi la gent masculine s’y rend en force la matinée et la gent féminine l’après-midi et, comment les partis politiques ou groupes de pression affectent les citoyens en conditions de participation ou de réticence.
Mais aussi, a ajouté ce politologue, le comportement du citoyen qui a une carte d’électeur et ne trouve pas son nom dans le fichier électoral ou celui qui a une carte d’électeur et refuse d’accomplir son devoir électoral. «La lecture préliminaire des taux de participation à ces joutes électorales confirme que ces taux reflètent la réalité des chiffres qui étaient souvent absents dans le passé et créaient le fossé entre le gouvernant et le gouverné».
R.M.