Les sportifs fondent de gros espoirs sur la réhabilitation des infrastructures 

Oran

Les associations sportives à Oran fondent de gros espoirs, à la faveur du renouvellement des assemblées populaires communales et de wilaya, sur la réhabilitation des infrastructures en vue de donner une nouvelle impulsion au mouvement sportif dans la capitale de l’Ouest du pays, qui s’apprête à accueillir la 19e édition des Jeux méditerranéens l’été prochain. Tout au long des dernières années, plusieurs lacunes ont été signalées par les associations sportives oranaises, aussi bien celles activant dans le haut niveau que celles des bas étages. Outre le volet financier marqué par des subventions de plus en plus revues à la baisse en raison des difficultés financières des communes, le parc des infrastructures sportives relevant des communes de la wilaya n’a pas profité du déroulement des JM à Oran pour bénéficier d’opérations de mise à niveau et de modernisation. «Un complexe sportif aussi précieux que celui de Miloud-Hadefi (ex- Wembley) se trouve dans un état de délabrement avancé. Force est de constater qu’aucune opération de réaménagement n’a été programmée dans cet important équipement sportif relevant de la commune d’Oran», regrette l’entraîneur national de para-athlétisme, Mohamed Kada Krachai dans une déclaration à l’APS. Ce site, qui accueille les entraînements de champions mondiaux, tels Kamel Kerdjana et Lahouari Behlaz, est le lieu de préparation de plusieurs clubs oranais de différentes disciplines, comme le CSA Rugby «Torro» d’Oran, dont le président Sofiane Taleb nourrit de grosses ambitions sur la nouvelle équipe dirigeante de l’APC d’Oran pour réhabiliter ce mythique complexe sportif qui a enfanté des stars du sport algérien, à leur tête la championne olympique en athlétisme, Benida Merrah.
«La piste d’athlétisme et la pelouse synthétique du complexe sont devenues un véritable danger pour la santé des sportifs. J’espère que les futurs responsables de l’APC d’Oran prennent en charge cette infrastructure au grand bonheur des centaines de pratiquants qui s’y entraînent», a souhaité ce dirigeant. Pas loin du complexe Miloud-Hadefi, un autre site sportif, à savoir le stade Chahid Habib-Bouakeul, lieu de domiciliation de l’ASM Oran, qui évolue en Ligue deux de football, et de plusieurs autres formations oranaises, souffre des mêmes carences.

Infrastructures sportives
municipales en état
de délabrement avancé
Ce stade, propriété de l’APC d’Oran, n’a bénéficié que d’une seule opération tout au long de ces dernières années, à savoir la pose d’une nouvelle pelouse synthétique, une opération financée de surcroît par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales.
Pourtant, plusieurs autres opérations étaient programmées par l’APC et devaient avoir lieu parallèlement au renouvellement de la pelouse, comme la construction de nouveaux vestiaires en remplacement de ceux existant actuellement, trop exigus et ne répondant pas aux critères. Mais, rien de cela ne fut jusqu’à présent, ce qui a failli valoir la non homologation du stade par la commission spécialisée de la Ligue nationale du football amateur, selon son premier responsable, Ali Malek. Et si les clubs domiciliés dans ce stade l’ont échappé bel, ce n’est pas le cas pour l’IRB El Kerma, qui a été privé de son stade municipal, non conforme aux normes, lui valant la rétrogradation en troisième palier à l’issue de sa première saison en Ligue 2. La direction du club espère que les nouveaux élus procèdent, au niveau de leur commune, à l’aménagement de leur stade pour permettre à l’équipe locale d’y évoluer dans de meilleures conditions. L’apport financier des communes d’Oran au profit des clubs est également contesté par ces derniers, à l’image du MC Oran, dont la direction juge «modeste» le montant de la subvention annuelle attribuée par l’APC d’Oran, comme l’a indiqué le membre de la direction du club sportif amateur du MCO, Sid Ahmed Tab.n