L’Opep+ reste sur ses gardes !

PÉTROLE Menace d’un nouveau choc sanitaire

Les prix du pétrole ont réussi à rebondir après une chute libre. En quelques jours, les cours du pétrole ont plongé de plus de 10%, en réaction au nouveau variant Omicron du Covid-19 découvert en Afrique du Sud et qui s’est rapidement propagé dans d’autres pays, suscitant des inquiétudes des producteurs et des investisseurs. Ce nouveau variant vient bouleverser l’ordre du marché mondial du pétrole et mettrait en échec peut-être la nouvelle stratégie des Etats-Unis pour contrecarrer la décision des pays membres du groupe informel Opep+ qui a refusé de répondre à ses doléances d’augmenter les quotas de production. Une stratégie prudentielle qui s’adapte jusque-là parfaitement au changement brutal de la situation sanitaire mondiale qui menace à nouveau la reprise économique.
Face à cette nouvelle épreuve et par prudence, l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et ses alliés, conduits respectivement par l’Arabie Saoudite et la Russie ont décidé de reporter vers «la fin de la semaine prochaine la tenue de leurs réunions techniques afin d’évaluer l’impact du nouveau variant Omicron du Coronavirus sur la demande et les prix du pétrole», selon les propos repris par les médias étrangers qui ont cité des sources au sein de l’organisation et de ses partenaires. «Il nous faut plus de temps pour comprendre les effets de ce nouveau variant et déterminer si nous devons réagir de manière dynamique ou non», d’après une déclaration d’une source de l’Opep+, reprise par le site d’information spécialisée Leprixdubaril.com.
La découverte d’un nouveau variant plus actif du Covid-19 a déjà poussé certains pays à se reconfiner pour éviter l’aggravation de la situation pandémique. Ce qui est de mauvais augure pour l’économie mondiale qui arrive à peine à se redresser. Un autre choc sanitaire sera fatal pour les investisseurs et les Etats, mais surtout pour les populations, déjà éprouvées par l’inflation galopante.
La hausse des cours de matières premières sur le marché mondial ont une influence directe sur le coût final des produits. Certains produits alimentaires ont augmenté de plus de 25% dans certains pays, alors que les produits énergétiques ont atteint des sommets depuis le début du mois de septembre passé. Un coup dur pour les consommateurs de l’or noir et les producteurs qui tentent depuis avril 2020 de stabiliser les cours du pétrole et de relancer les investissement en adoptant un plan de production rigoureux qui ne plait pas aux Etats-Unis qui menacent l’Opep+ de puiser dans leurs réserves de brut pour faire baisser les cours du pétrole et par conséquent les prix du carburant.
La situation risque de se compliquer avec la baisse brutale des cours du pétrole ces jours-ci. Le Brent s’est situé hier à 75 dollars après une baisse de plus de 10% vendredi dernier, sa pire journée selon les spécialistes depuis 17 mois, influencé par la découverte du variant sud-africain. Depuis vendredi, les investisseurs craignent la progression rapide de cette souche et impactent leurs projets d’investissements ainsi que l’offre et la demande.

Samira Tk