Vers la prise en charge des frais d’enregistrement des brevets d’invention

Economie de la connaissance

Une convention-cadre portant sur la prise en charge des frais d’enregistrement des brevets ayant trait à la propriété intellectuelle est en cours de préparation, a indiqué avant- hier le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-ups, Yacine Mahdi Oualid. A ce sujet, il a précisé que le ministère travaille sur un cadre qui permettra, dans les semaines prochaines, de prendre en charge, par le Fonds de soutien des Start-ups, des frais d’enregistrement des brevets d’invention, de dessins et de tout ce qui est propriété intellectuelle, sur le plan national et international.
Cette initiative vise, d’après lui, « à encourager l’enregistrement et la protection des inventions et des innovations en Algérie ». Cela devrait permettre à l’Algérie « d’améliorer » son classement mondial en matière de propriété intellectuelle, a-t-il prédit, soulignant que le classement mondial a une incidence sur l’économie nationale et sur l’industrie.
Dans le même sillage, le ministre délégué a fait par de l’installation lundi passé du Comité national de préparation de la loi-cadre sur l’économie de la connaissance. Cette loi aura un rôle primordial dans la conduite de la stratégie nationale visant à s’appuyer sur l’économie de la connaissance pour développer l’économie nationale et lui apporter une valeur ajoutée », a-t-il précisé lors d’un point de presse organisé en marge de l’installation de ce Comité.
Le Comité en charge de préparer cette loi sera composé de représentants de plusieurs départements ministériels. Il s’agit notamment de celui des Finances, de la Numérisation et des Statistiques, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des Technologies de l’Information et des Télécommunications, de l’Industrie et de l’Economie de la connaissance et des Start-ups.
Des experts algériens, pour la plupart résidents à l’étranger, à l’instar du Pr. Kamal Youcef Toumi, Pr. Abdelkader Djeflat et Pr. Belkacem Heba, siégeront, aussi, au sein de ce comité, a ajouté le ministre.
L’objectif de l’installation de ce Comité est « d’instaurer une approche participative pour que cette loi reflète réellement la volonté des experts algériens à en faire (de cette loi) une feuille de route pour le passage de l’Algérie vers un modèle économique qui se base de manière plus significative sur la connaissance, dans divers domaines », a expliqué M. Oualid.
Pour sa part, le président de ce Comité étant aussi le directeur des Start-ups et des structures d’appui au ministère délégué chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, Noureddine Ouaddah, a souligné que le Comité « abordera les sept axes qui ressortent des travaux des assises nationales sur l’économie de la connaissance, notamment la propriété intellectuelle et le transfert technologique ».
Ce Comité s’appuiera sur les expériences des experts algériens résidents à l’étranger et évoluant dans des environnements qui se basent sur la connaissance, afin de traduire leur vécu en textes de loi, a-t-il fait savoir. Ces textes comprendront des incitations et des procédures pratiques qui aideront l’Algérie à diversifier, progressivement, son économie et à compter de plus en plus sur le facteur humain, la connaissance et les nouvelles technologies, a expliqué
M. Ouadah. L’économie de la connaissance ne concerne pas seulement les Start-ups, elle englobe tous ceux qui s’intéressent à l’innovation et qui exploitent la science et la technologie dans différents secteurs, tels que l’agriculture, les énergies renouvelables et autres, a-t-il précisé.
Manel Z.