Ces chiffres qui enterrent le Cnapeste

Des grèves cycliques et des taux bas

Avec des taux de suivi des plus bas sur tous les paliers, la grève cyclique du 29 novembre et d’hier lancée par le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapeste) confirme son efficacité et son rôle presque vide dans le monde de l’éducation nationale. Rejetant tout dialogue avec la tutelle, alors que 26 représentants des syndicats de l’éducation sont en pleine concertation périodique avec le ministère de l’Education nationale, le Cnapeste s’enfonce davantage vers le fond. Un échec total. Nouveau déboire cuisant pour le Cnapeste. Après plusieurs mouvements de contestation qui n’ont pas eu d’échos au niveau des établissements scolaires du pays, le Syndicat national autonome a, une nouvelle fois, enregistré un autre revers : la grève cyclique lancée par ledit syndicat pour les journées du lundi et mercredi passés a été, tout simplement, boudée par la grande majorité des enseignants du secteur de l’Education. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, pour la journée du lundi passé, le taux de suivi de la grève cyclique du Cnapeste pour le primaire a été de 0,1%, celle du moyen 0,6% et enfin pour le secondaire elle n’a pas dépassé le 5,8%, le taux global est de 1,5% sur l’ensemble du territoire national, selon le ministère de l’Education nationale. Malgré ce taux des plus bas, le Cnapeste a persisté dans sa politique des grèves sans récolter le moindre soutien des enseignants. La preuve à l’appui, pour la journée d’hier (mercredi), le taux de suivi de la grève cyclique était presque identique à la journée du lundi, sauf que cette fois-ci le taux global est de 1,4%, soit une baisse de 0,1% par rapport à lundi dernier, atteste les chiffres du ministère de l’Education nationale. Cela dit, au niveau du primaire, le taux de suivi est resté le même, 0,1%, tandis que 0,6% a été recensé dans le moyen et enfin 5,4% de taux de suivi pour le secondaire, le taux global est de 1,4%, c’est ce qu’a recensé la tutelle. Le Cnapeste n’a même pas pu prouver sa force comme cela a été le cas durant les années précédentes, s’agit-il du début de la fin du Cnapeste ? Le temps nous dira plus. En face, les élèves sont les seuls et perpétuels victimes des mouvements de contestation du Cnapeste même s’il s’agit d’une minorité qui a adhéré à ces grèves cycliques. Faut-il le rappeler, durant les 15 et 21 novembre passés, le Cnapeste avait lancé une grève cyclique pour tenter de faire pression sur la tutelle afin d’obtenir ses revendications à caractère socio-professionnelles et socio-économiques. Toutefois, la grève cyclique des 15 et 21 novembre 2021 n’a pas eu d’échos au niveau des établissements scolaires.
Dans le secteur primaire, ici le taux de suivi de la grève cyclique du lundi 15 novembre a atteint 0,1%, alors qu’au niveau moyen le taux était de 0,7% et enfin pour le secondaire a atteint 3,6%, en somme le taux de la grève cyclique a atteint 1,1%. Durant la journée du dimanche 21 novembre, et au deuxième jour de la grève du Cnapeste, le taux de participation à la grève et d’après le ministère de l’Education, est de 0, 2 % pour le primaire, 1 % pour le moyen et 2,6 pour le secondaire. Le taux pour les paliers est de 2,1 %. Une mobilisation faible qui illustre la non conviction par la majorité du personnel de l’éducation quant au caractère légitime de la grève. A quelle logique obéit la grève lancée par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation, Cnapeste?
Sofiane Abi