Les Verts atomisent le Soudan et affichent leurs prétentions

Coupe Arabe : Algérie 4 – Soudan 0

Difficile de trouver un qualificatif qui puisse décrire l’excellente organisation de la cérémonie d’ouverture officielle de la 10e édition de la Coupe Arabe de la FIFA qui a eu lieu au stade Al-Bayt de Doha (Qatar) construit sous forme d’une géante tente arabe, inaugurée ce mardi en présence de nombreuses personnalités quataries et des représentants des pays arabes et africains des 16 nations qui prennent part à cette manifestation jusqu’au 18 décembres 2021.

La dernière remonte à l’été 2012, en Arabie saoudite. Le sacre de cette neuvième édition est revenu à la sélection locale marocaine, guidée par l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille, Eric Gerets, aux dépens de la Libye en finale. «En cette période il y avait l’Union des associations arabes de football, qui n’était pas reconnue par la FIFA, mais approuvée par les fédérations des pays appartenant à la Ligue arabe, laquelle a délaissé ce tournoi avant que la FIFA ne remette la main dessus et permettre d’avoir un avant-goût de la capacité du Qatar à accueillir une compétition internationale».

Elles sont au Qatar avant le Cameroun
Elles sont seize sélections, toutes de culture arabe, qui participent à cette compétition organisée au Qatar, pays-hôte de la Coupe du monde qui aura lieu dans un an. Parmi les seize équipes, certaines étaient qualifiées d’office, pendant que d’autres sont passées par des éliminatoires. En fin de compte, 6 viennent de la Zone CAF, 10 autres sont asiatiques. L’Algérie, l’Egypte, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie et le Soudan représenteront le continent, tandis que les Comores, Djibouti, la Libye, le Soudan du Sud et la Somalie ne sont pas parvenus à se qualifier. «Alors que six sélections africaines en lice participent toutes à la CAN (9 janvier-6 février), ce tournoi reste une parfaite opportunité pour une répétition pour le grand rendez-vous camerounais», rappelait un journal électronique africain.

Les Algériens se baladent face aux Soudanais
Comme prévu, la sélection algérienne n’a éprouvé aucune difficulté pour venir à bout de son premier adversaire dans cette compétition, le Soudan (4-0), et ce n’est pas chèrement payé vu les nombreuses occasions algériennes. La domination algérienne fût totale, les Verts ont fait ce qu’ils ont voulu durant cette rencontre, aidés par les Soudanais qui ont commis beaucoup d’erreurs en défense. La différence de niveau est visible, et le score aurait pu être plus lourd, si ce n’était le jeu un peu trop individuel de Brahimi, et à un degré moindre Bounedjah en première période, eux qui connaissent bien ce terrain. Ce dernier qui semblait à l’aise sur le terrain, a inscrit deux buts et en a raté plusieurs. Ensuite, c’est le défenseur Benlamri qui aggrave la marque le troisième but avant la pause. A la reprise, c’est Soudani (46e), l’attaquant algérien, qui profite d’un mauvais control d’un défenseur soudanais pour mettre le quatrième but, assommant du coup l’adversaire qui est loin de faire le poids. Les jeux sont faits, et les Algériens tombent dans la facilité et ratent plusieurs occasions, et diminuent le rythme. Le Soudan lui ne fait que constater et gâche même un penalty. A 4-0, les Verts affichent leur prétention, celle de jouer le titre. Le prochain match se déroulera le 4 décembre prochain face au Liban.

Coupe Arabe, duels africains
Pour de nombreux spécialistes, cette compétition ressemble plutôt à une véritable préparation de la coupe du Monde. Des duels entre six 6 sélections africaines sont attendus sur les terrains : La Mauritanie et la Tunisie (Groupe B), le Maroc (Groupe C), l’Algérie, l’Egypte et le Soudan (Groupe D). Une affiche très attendue dont celle de la Tunisie qui démarre avec une victoire qui fait coincé avec un 5-1, la Mauritanie au bas du classement du groupe B. Il y a eu également ce nul (1-1) entre l’Irak et Oman, puis Bahreïn face Qatar qui se fait battre par un petit score (1-0) et pour clôturer la soirée avec la défaite syrienne face aux Emirats arabes unis (2-1).

Qui joue ?
Chaque sélection a convoqué des joueurs sans restriction, et comme cette compétition se déroule hors dates FIFA «rien n’oblige les clubs à libérer leurs joueurs et des stars comme Salah et Mahrez qui ne sont donc pas là. En revanche, la plupart des pays concernés ont décidé de mettre en pause leur championnat, ce qui permet par exemple à l’Algérie de s’appuyer sur 6 vainqueurs de la CAN 2019 qui évoluent dans le Golfe et qui sont régulièrement convoqués en A (M’Bolhi, Benlamri, Tahrat, Belaïli, Brahimi et Bounedjah)». Ce n’est pas le cas de la Tunisie qui a négocié la présence de plusieurs expatriés européens comme la pépite de Manchester United, Hannibal Mejbri. Certaines sélections seront dirigées par le sélectionneur des A (Mondher Kebaier avec la Tunisie, Carlos Queiroz avec l’Egypte, Hubert Velud avec le Soudan, Didier Gomes da Rosa, avec la Mauritanie), d’autres par le sélectionneur des A (Madjid Bougherra avec l’Algérie et Houcine Ammouta avec le Maroc).

Qui sont les favoris ?
Les spécialistes et observateurs misent sur l’Algérie avec une présence d’une demi-douzaine de cadres de la sélection A. «Le Maroc qui alignera son épine dorsale qui a remporté les deux derniers CHAN, fait aussi office de sérieux prétendant», la Tunisie est aussi dans la case des favoris malgré plusieurs forfaits de dernière minute (Abdennour, Ben Slimane). Il y a l’Egypte, sans ses stars comme Salah, peut faire la différence grâce à ses cadres d’Al Ahly dont le trio El Shennawy-Afsha-Mohamed Sherif, ainsi que du Qatar, le pays-hôte. L’Arabie Saoudite semble partir d’un peu plus loin puisqu’elle a globalement envoyé sa sélection U23.

Où sont passés les arbitres arabes ?
Enfin, nombreux sont ceux qui sont surpris par l’absence d’arbitres algériens à cette 10e édition, ils ne sont pas les seuls à être absents puisqu’il s’agit également de tous les pays arabes qui n’ont pas d’arbitres directeurs et arbitres assistants lors du tournoi. Trois seulement sont chargés de la VAR, il s’agit d’un Qatari, d’un Egyptien, et bien entendu, d’un… Marocain.
Synthèse H. Hichem et S. G.