Le rôle de l’Algérie souligné

Séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique

Le 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique sous le thème «assistance des nouveaux membres africains au Conseil de sécurité des Nations unies pour préparer le traitement des questions de la paix et de la sécurité dans le continent africain», se tient à Oran, depuis jeudi, pour une durée de trois jours, en présence de ministres des pays membres du Conseil de la paix et la sécurité de l’Union africaine, des membres africains au Conseil de sécurité de l’ONU, d’experts, des hauts représentants d’instances africaines, de l’ONU et de la Ligue arabe. Les travaux se déroulent en séances-débats, à huis-clos, autour de plusieurs thèmes : «La coordination pour soutenir la voix de l’Afrique au conseil de la sécurité internationale», «l’ingénierie de la gouvernance en Afrique» et «la menace du terrorisme dans le continent africain». Les travaux ouverts jeudi, se sont poursuivis hier vendredi avec deux sessions: l’une traitant de la question de la menace terroriste en Afrique et de l’amélioration des mécanismes de lutte contre ce fléau, et l’autre, de l’amélioration de la coordination entre le Conseil de la paix et de la sécurité de l’UA et le Groupe A3 (Kenya, Niger et Tunisie), en plus d’un nouveau membre dans les Caraïbes (Saint Vincent-et-Grenade), pour soutenir la voix de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU.
La première session, présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et dans laquelle se trouvait le ministre tchadien des Affaires étrangères, le président du Conseil de la paix et de la sécurité (CPS), Bankole Adeoye, directeur du Centre africain des études et de recherches sur le terrorisme, devait débattre de divers aspects de la menace terroriste en Afrique, avec l’échange de visions et d’expériences dans le domaine de la lutte contre ce phénomène au niveau du continent, surtout avec la croissance des menaces dans la région du Sahel. Cette session doit permettre, par ailleurs, de mettre la lumière sur les cadres et mécanismes juridiques actuellement en place en matière de lutte anti-terroriste, ainsi que la présentation des expériences des pays africains dans ce domaine, en mettant l’accent sur l’échange des expériences et la coopération institutionnelle pour la lutte contre ce fléau. Jeudi, première journée de ce séminaire, inaugurée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a été consacrée à la question de la bonne gouvernance en Afrique, induisant surtout la promotion des droits de l’Homme.
Il a été question également de l’évaluation des textes en vigueur dans ce domaine dans les pays africains et le taux de leur adaptation avec les nouveautés et la réalité africaine à la lumière des changements géopolitiques et les enjeux que rencontre le continent africain.
Dans un message lu par le directeur de gestion des conflits auprès de l’UA, Alhaji Sarjoh, le commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, a indiqué que le séminaire vise à «renforcer la coopération entre le Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union Africaine (CPS) et le groupe A3 (trois pays africains membres du Conseil de sécurité de l’ONU)». «Ce sont des questions-clés qui ont un impact sur le travail du nouveau département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité dont le mandat primordial est de promouvoir les synergies AGA-APSA (Architecture africaine de gouvernance et Architecture africaine de paix et de sécurité) par l’alignement de la gouvernance politique et la stabilité», a-t-il déclaré.
En marge du séminaire, la vice-ministre des Affaires étrangères d’Egypte chargée des organisations africaines Mme Souha El Djoundi a affirmé jeudi que le rôle de l’Algérie qui est respectée et sa voix entendue au sein de l’UA, est très important, fondé sur une vision claire et nette. A une question sur la médiation algérienne menée par Ramtane Lamamra, entre l’Egypte et le Soudan d’une part, et l’Ethiopie d’autre part, au sujet du barrage Ennahda, la diplomate égyptienne a indiqué que la coordination entre l’Egypte et l’Algérie est «permanente et importante» partant de la fraternité et du combat commun qui lient les deux pays. «Il n’est pas étonnant que le ministre Lamamra tente de rapprocher les points de vue. Ceci aura son poids pour nous les Egyptiens», a-t-elle déclaré dans ce sens.
Lakhdar A .