Création prochaine de 75.000 postes de travail

Le chef de l’Etat mise sur les entreprises industrielles à l’arrêt

L’annonce a été faite hier par le président de la République, lors de l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle portant le slogan : «Ensemble pour relever le défi»9, le secteur de l’industrie nationale va créer quelque 75.000 postes de travail en 2022.
«La relance des entreprises industrielles qui sont gelées ou à l’arrêt, vont créer quelques 75 000 postes de travail durant l’année prochaine. Il est absurde qu’en 2021 nous continuons à importer des produits que nous pouvons les fabriquer ici, au pays, alors que l’Algérie possède de nombreuses entreprises qui sont gelées et à l’arrêt à cause des contraintes bidons et bureaucratiques, alors qu’elles peuvent engager des dizaines de milliers de postes de travail», a estimé dans un regret profond le président de la République lors de son allocution devant une assistance nombreuse, dont celle du président du Conseil de la Nation Salah Goudjil, du président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Ibrahim Boughali, et du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.
«L’industrie est l’un des piliers les plus importants de l’économie nationale. Elle est même la colonne vertébrale de notre économie nationale. Et pour donner un nouveau souffle à l’industrie nationale, il est sage de passer au stade supérieur, en d’autres termes, nous devons et nous allons relancer toutes les entreprises qui sont gelées ou à l’arrêt pour des raisons que je qualifierais d’injustifiées et d’inconnues. Nous avons décidé de lever toutes les contraintes qui empoisonnent la relance des entreprises qui sont à l’arrêt. J’ai donné des instructions fermes pour que toutes les entreprises gelées à ce jour doivent impérativement êtres relancées pour le bien de l’économie nationale. L’intérêt national nous incitent et nous obligent à unir nos efforts pour développer notre industrie nationale.
Ensemble, nous devons travailler et consentir nos efforts pour faire avancer les choses. Pour prouver notre sincérité, nous avons déjà libéré 583 dossiers gelés dans le cadre de la formule ANDI, et bientôt 630 autres projets seront aussi levés», a affirmé le Chef de l’Etat dans l’espoir de voir une relance réelle de l’industrie nationale. Et pour prouver la détermination de l’Etat d’aller vers l’avant dans la relance industrielle, le président de la République dira même que des sacrifices seront faits pour les investisseurs ayant de bonnes intentions. «J’appelle l’ensemble des investisseurs à se présenter devant le Médiateur de la République pour désamorcer les contraintes. Des assiettes seront allouées au profit des investisseurs afin qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions. J’ai même donné des instructions fermes aux responsables des banques pour qu’ils financent jusqu’à 90% des projets d’investissement. En somme, j’invite l’ensemble des acteurs du secteur de l’industrie à intégrer la nouvelle orientation du Gouvernement pour produire une économie nationale plus forte. Nous aurons le temps suffisant pour évaluer le rôle de chacun, de ceux qui adhérent à cette stratégie et ceux qui entravent à cette grande manœuvre», dira le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le Chef de l’Etat espère voir l’apport de l’industrie nationale évolué pour atteindre les 15% du PIB au lieu de 5% actuellement.
«Les pays industrialisés arrivent à un taux du PIB à hauteur de 10%, alors que nous sommes encore loin d’arriver à ce stade de participation. Il faut que les entreprises industrielles nationales passent à la vitesse supérieure. Je ne suis pas contre l’importation des produits mais nous devons au moins fabriquer ceux que nous pouvons le faire au pays. Le domaine des pièces détachées en est un bon exemple, nous avons les moyens nécessaires pour fabriquer nos propres pièces détachées et les faire exporter vers les marchés africains et européens. A propos du marché européen, notre accord commercial avec l’Union européenne est nécessaire et irrévocable.
Il s’agit d’un grand marché lequel nous avons l’opportunité de faire évoluer. Aujourd’hui, il est grand temps que l’Algérie possède une industrie forte et capable de répondre et couvrir nos besoins nationaux», indique le Chef de l’Etat.
Sofiane Abi