«La bureaucratie est devenue un ennemi juré de la Nation»

Tebboune déplore l’absence totale de la relance industrielle :

La bureaucratie est pointée du doigt, elle est devenue un ennemi juré de la Nation. Elle a, non seulement, provoqué un grand retard dans la relance industrielle faisant de l’Algérie un maillon faible dans un monde de plus en plus industriel mais, en plus, elle est derrière la progression des problèmes majeurs causés à l’économie nationale. La bureaucratie est en train de défier le développement de l’Algérie nouvelle. Le temps est-il venu pour l’éradiquer définitivement ?
Le Premier Magistrat du pays était clair hier lorsqu’il a présidé l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, en dévoilant l’immensité des séquelles économiques, stratégiques et sociales provoqués par la bureaucratie administrative locale et centrale. «Le secteur de l’industrie nationale est trop malade. Trop de conférences et de rencontres ont été organisées dans le but de valoriser la relance industrielle mais, pour rien. Aujourd’hui, le secteur industriel ne représente que 5 à 6% de la production intérieur brut (PIB), un taux trop faible. La bureaucratie a créée une barrière au développement de l’industrie nationale. Elle a même créée un déficit industriel», regrette le Président de la République.
Attristé par l’apport médiocre de l’industrie nationale dans la participation et la promotion de l’économie nationale pour des raisons injustifiées, le Chef de l’Etat a appelé l’ensemble des acteurs dudit secteur y compris les responsables de l’administration locale et centrale à unir leurs efforts, à s’intégrer dans la nouvelle vision de l’Etat, à faire preuve de patriotisme pour faire de l’industrie nationale une manufacture patriotique capable de participer fortement au développement et au progrès du pays.
«Il est impardonnable et inacceptable de voir une telle situation accablante pour un pays immense de ses richesses. Notre industrie nationale doit impérativement évoluer loin de la bureaucratie et des pratiques anciennes révolues, et c’est dans cette optique que j’annonce officiellement la création d’une Agence nationale de développement industriel. Cette Agence nationale entrera en service dès l’année 2022, elle va travailler loin de l’administration locale et centrale, ce qui va nous permettre d’éviter la bureaucratie et, du coup, assister à une vraie relance industrielle», dira le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans l’espoir de trouver des échos à la stratégie tracé par le Gouvernement, le chef de l’Etat a fait appel aux investisseurs locaux afin qu’ils manifestent leur patriotisme pour faire de l’industrie nationale une force majeure. «Aujourd’hui, il est grand temps que nous relevons les défis, il est à notre portée. Je cherche des hommes et femmes qui portent dans leur cœur l’aboutissement d’une industrie patriotique et ceux qui ne l’ont pas, ils feront mieux de nous laisser travailler. La sincérité c’est celle qui soigne l’industrie nationale. De notre côté, nous sommes déterminés à faire face aux contraintes qui freinent l’évolution et le développement de l’industrie nationale», explique en colère le Chef de l’Etat.
Sofiane Abi