Le secteur du tourisme marocain durement frappé en raison de la fermeture des frontières aériennes et maritimes

Le nouveau variant Omicron du Covid-19 a durement frappé le secteur du tourisme marocain et les pertes financières ont atteint un niveau alarmant. Une catastrophe « touristique » pour le colonisateur marocain. En effet, la Confédération nationale du tourisme (CNT) au Maroc prévoit une perte de d’un milliard de dirhams (environ 100 millions de dollars) pour la seule dernière semaine de décembre, suite à la fermeture des frontières aériennes et maritimes du royaume devant la menace du variant Omicron du Covid-19. La CNT, citée samedi par le quotidien français Le Monde, prévoit « une perte de 1 milliard de dirhams pour la seule dernière semaine de décembre. Semaine durant laquelle 100.000 touristes étrangers étaient attendus ». De son côté, Zoubir Bouhoute, président du Conseil du tourisme provincial à Ouarzazate, dans le sud du pays, dresse un constat amer : « C’est fini. Il n’y aura pas de reprise à la fin de l’année et sans doute pas non plus dans les premiers mois de 2022 ». Les autorités colonialistes marocaines ont décidé dimanche dernier de suspendre tous les vols directs de passagers à destination du Maroc pour une durée de deux semaines à compter de lundi, en raison de « la propagation rapide du nouveau variant Omicron du Covid-19». Le colonisateur marocain avait également décidé, le même jour (dimanche 28 novembre) de suspendre les liaisons maritimes avec l’Europe « jusqu’à nouvel ordre ». Ces décisions ont poussé, d’ores et déjà, «un bon nombre d’établissements touristiques à fermer pour l’hiver » après une année de faillite avec un taux d’occupation pour les hôtels variant entre 15 et 30% en novembre. Même situation de crise a été signalée dans le transport touristique: «Nos 1.670 entreprises, dont 95% sont des TPE-PME, sont à l’arrêt depuis le début de la crise sanitaire due au nouveaux coronavirus. Elles n’ont plus les moyens de payer leurs charges ni leurs crédits. La situation est catastrophique», s’est alarmé Mounir Chami, de la Fédération nationale du transport touristique, citée par le quotidien français. «Quelque 80% des agences de voyages sont déjà à l’arrêt», déplore Mohamed Semlali, président de la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc (FNAVM). L’impact social des décisions du Makhzen de fermer ses frontières aériennes et maritimes, est «dévastateur», selon Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), précisant que «entre 20% et 30% des emplois du secteur du tourisme ont déjà été détruits». Le secteur du tourisme représente 7% du PIB du Maroc et totalise plus de 500.000 poste d’emploi. En 2019 les recettes du secteur touristique avoisinaient 80 milliards de dirhams (8 milliards de dollars) pour 13 millions de touristes. Elles avaient chuté de 65% sur les dix premiers mois de l’année 2021, à 28 milliards de dirhams (2,8 mds USD), selon les chiffres officiels.
agence