Nouvelle attaque terroriste contre la Minusma

Au lendemain de l’assassinat de 31 civils maliens

Au lendemain de l’attaque terroriste criminel perpétré par Daech contre des civils maliens dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, faisant 31 morts et 17 blessés, la nébuleuse terroriste qui agit selon un agenda géopolitique, a de nouveau commis une autre attaque, cette fois à Gao, dans le Nord du Mali, contre un camp de la Mission de l’ONU avec deux engins explosifs, occasionnant des dégâts humains et matériels. Ainsi, en l’espace de 72 heures seulement, deux attentats terroristes ont été perpétrés au Mali. Le 3 décembre passé, trente-et-une personnes ont été tuées et 17 blessées dans l’attaque par des terroristes présumés d’un véhicule de transport près de Bandiagara dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, a annoncé samedi 4 décembre 2021 le gouvernement malien qui, à la suite de cet acte terroriste, a décrété un deuil national de trois jours. Dans un communiqué diffusé par la télévision publique, le gouvernement assure que toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de cet acte ignoble et tragique. Auparavant, des responsables locaux avaient annoncé «au moins 30 civils maliens ont été tués par des terroristes près de Bandiagara vendredi. Les civils étaient dans un véhicule de transport. Les passagers ont été mitraillés et le véhicule a été brûlé. L’État a envoyé des forces de sécurité sur place», ont déclaré à l’AFP des autorités locales de Mopti sous couvert d’anonymat. Les terroristes étaient au nombre de 30, certains étaient à moto a précisé un élu de la localité de Bandiagara. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche. À cette occasion, les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics. L’Association pour le développement de Bandiagara (ADB) condamne cette agression «une attaque lâche et criminelle» et demande aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger les populations et leurs biens. la région de Mopti, théâtre de l’attaque, est une zone touchée par un conflit intercommunautaire. Le Mali est livré depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, ainsi qu’aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d’autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d’exactions. Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines. La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d’un putsch en 2020 n’a pas enrayé la spirale de violences, informe le quotidien Québécois.
Oki Faouzi