La Coupe arabe retrouve-t-elle son identité ?

Quelques vérités finissent toujours par faire surface, c’est dire que le football est aussi un exercice, mais pas comme les autres, que seuls les professionnels ou les habitués de ce sport peuvent déchiffrer ses codes de fonctionnement.D’abord, cette compétition est née des coulisses de la FIFA. Bien que créée par l’Union des associations arabes de football (UAFA), tout le monde y trouve son compte, et c’est tant mieux. Sa mise en scène au Liban en 1963 a été bénéfique aux Tunisiens puisque c’est eux qui remportent le premier trophée, puis ce fut le tour des Irakiens de s’installer par quatre fois consécutive sur le fauteuil des champions de cette Coupe arabe et la toute dernière étant le Maroc en 2012. Elle a survécu de (64 à 2012) au rythme des années suivantes 1966, 1985, 1988, 1992, 1998, 2002 et 2012). Celle de 2004 s’est arrêtée en pleine qualification par faute de finances.

La Coupe arabe a vraiment suée
L’édition 2009 restera certainement aux yeux des spécialistes et des Fédérations de football arabes et africaines comme l’édition qui démontre qu’elle n’est pas une compétition qui pourrait faire long feu. Aucun sponsor n’est venu taper à la porte de l’UAFA, comme si cette compétition n’a pas ce droit d’exister, et la FIFA, elle-même, refusait de l’accepter dans ses registres.
Une reprise décidée ailleurs…
Depuis, le silence entourait la reprise de la Coupe arabe, chacun se regarde dans les yeux sans pour autant prendre une initiative qui ferait bouger la FIFA, devenue aujourd’hui, le Gendarme de cette fête arabe. La preuve est faite avec un ingrédient qui n’étonne personne, «comment expliquer que cette Coupe arabe revient sur la scène footballistique seulement à un an de la grande sauterie planétaire au Qatar». Les crânes d’œuf de la FIFA ont eu, à l’hiver 2020, une révélation : «Et si on organisait la dixième édition au Qatar, histoire de s’offrir une sorte de petite répétition générale ? Et comme il fallait s’y attendre», soulignait un confrère de la presse étrangère.

L’UAFA suit…
Le rôle joué par l’Émirat a immédiatement validé, ne pouvant laisser à la traîne l’UAFA valide également la relance de cette compétition. «En juin dernier à Doha, quatorze équipes avaient participé à un tour préliminaire. Les sept vainqueurs (Liban, Bahreïn, Mauritanie, Palestine, Soudan, Jordanie, Oman) ont rejoint les neufs sélections qualifiées d’office (Qatar, Irak, Arabie Saoudite, Syrie, Émirats arabes unis, Algérie, Maroc, Égypte, Tunisie) pour ce qui sera la phase finale à jouer sous la coupe de la FIFA». Ce qui est connu de tous. Rien n’est facile dans les négociations sportives.

Ils quittent la Coupe arabe
Les supporters maghrébins et africains, loin du Qatar, étaient collés ce lundi, à leur poste de télé pour suivre, notamment pour les Tunisiens, leur qualification dans la douleur et ne devaient leur passage qu’aux Mauritaniens qui ont réussi dans les dernières minutes en battant la Syrie qui croyait comme fer à venir à bout de son adversaire et faire sortir du couloir de la Coupe les Tunisiens… Mais ce ne fut qu’un rêve qui s’est dégonflé. Syrie et Mauritanie se tiennent donc la main et prennent le chemin de la porte d’entrée. Les Mourabitounes terminent sur une note plus positive avant la CAN… Arrive juste dans la soirée l’Irak qui se fait battre, en toute logique par le Qatar 2-0 et dans un autre stade Ahmed bin Ali Stadium, Al Rayyan (Ar-Rayyan c’est Omane qui balaie Bahreïn par un score de 3-0). La suite sera encore plus dure.

H. Hichem