La résistance contre la colonisation inscrite dans l’Histoire en lettres d’or

Laghouat

Le ministre des Moudjahidine et Ayants-droit, Laid Rebigua, a affirmé jeudi que la résistance de Laghouat contre la colonisation était inscrite en lettres d’or et avec fierté dans l’Histoire du pays. S’exprimant lors d’une conférence sur cette «résistance», le ministre a indiqué que les forces coloniales françaises, lourdement armées, ont été confrontées en 1852 à une population sans défense mais animée d’une forte détermination qui lui a permis de fortifier la ville, contraignant l’occupant à recourir à l’arme chimique, le chloroforme, et à décimer une bonne partie de la population locale, une atrocité qui restera gravée dans l’Histoire comme l’un des pires crimes contre l’humanité. Pour M.Rebigua, l’Histoire retiendra que la résistance de Laghouat ne s’est pas estompée depuis l’entrée du colonialisme français, et s’est manifestée à travers la participation des enfants de la région aux différents mouvements de résistance algérienne, à l’instar de la résistance de Sidi-Moussa Benhassen, Alger dans les années trente du 19ème siècle. Le ministre des Moudjahidine a appelé les responsables locaux à poursuivre l’édification du pays, dans la fidélité au serment fait aux Chouhada et Moudjahidine. Les travaux de la conférence d’Histoire sur la résistance de Laghouat se sont articulés autour du génocide perpétré par l’armée coloniale française à travers «l’holocauste» du 4 décembre 1852 et le recours aux armes chimiques, durant toute la période de l’occupation française du pays, 1830-1962. Les interventions d’historiens et d’universitaires ont porté sur des thèmes traitant des crimes coloniaux à Laghouat, l’identité nationale et la résistance de Laghouat, ainsi que les armes chimiques et leur utilisation en Algérie par le colonialisme français, le chloroforme comme exemple. Les participants ont appelé au terme de la rencontre à décréter la commémoration du 4 décembre 1852 comme Journée nationale de la résistance populaire, et l’intégrer dans les manuels scolaires, en plus d’envisager la tenue des prochaines rencontres sur cet évènement sous forme de séminaire national dès sa prochaine commémoration en décembre 2022. La mise en place à Laghouat d’une unité de recherche du centre national de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er novembre, qui se penchera sur l’Histoire de la résistance populaire dans la région et des crimes coloniaux qui y ont été perpétrés, l’encouragement des recherches sur l’histoire de la région à travers la collecte d’archives à l’intérieur du pays ou à l’étranger, ainsi que la désignation d’une commission spécialisée pour enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques le 4 décembre 1852, ont été d’autres recommandations issues de cette rencontre. Les participants ont appelé, en outre, à s’intéresser aux traductions d’ouvrages sur l’histoire de la région, le soutien des associations locales et nationales s’intéressant à ce volet de l’Histoire, en coordination avec le secteur des Moudjahidine, en plus d’encourager les films documentaires et les œuvres théâtrales traitant de la résistance de Laghouat. Auparavant, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebigua, s’est recueilli au cimetière des martyrs, et a rendu visite au Moudjahid Saad Charef et à la fille du Chahid Tata Bensalem, qu’il a honoré ainsi que la famille du Chahid Bennacer Benchohra.