Le droit à l’autodétermination des peuples palestinien et sahraoui réaffirmé

Conférence à l’INESG

 Des experts et spécialistes dans le droit international, en présence de Maa El Ainin El Sadik, Conseiller du Président sahraoui chargé de l’institut des études stratégiques et politiques, ont participé jeudi, à Alger, au siège de l’Institut national d’études de stratégie globale (Inesg) à une conférence sur le thème «Diplomatie algérienne et réactivation de la déclaration d’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux».

A cette occasion, le professeur en droit constitutionnel, Souilah Boudjemaâ a évoqué les formes de l’ancien et du nouveau colonialisme et les mouvements de libération dans le monde notamment en Afrique, rappelant les phases d’inscription et d’adoption par l’AG onusienne de la déclaration 1514, approuvée par 98 Etats avec 8 abstentions. Cette abstention est dictée par une vision coloniale et une réserve factice qui dénote des visées purement coloniales et dominatrices et par des sphères d’influence des forces dirigeantes qui voyaient en ces causes «une affaire interne sans droit d’y interférer comme c’est le cas de la France à l’époque», a-t-il dit. Le contenu de la Déclaration onusienne incluant les objectifs des Nations unies, notamment la non-ingérence dans les relations internationales, le non-recours à la force et la liberté des Etats de choisir leurs intérêts économiques, sociaux et leur développement culturel, se veut «un pacte de décolonisation», a estimé le conférencier.

Dans ce contexte, Boudjemaâ Souilah a expliqué que le document stipulait que toute condamnation de la déclaration d’«octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés» est en soi «un déni des droits de l’Homme et une atteinte à la paix et à la sécurité internationales», qualifiant la déclaration de «regard tourné vers l’avenir». Les participants à la conférence ont mis l’accent sur l’impératif de permettre aux peuples sous occupation, notamment palestinien et sahraoui, d’exercer leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance afin de garantir la sécurité et la paix internationales, mettant en avant le rôle et la diplomatie algérienne dans la défense des causes justes. Les participants à cette conférence se sont interrogés sur le maintien de certains peuples du monde sous occupation, la domination et l’exploitation tels que les peuples sahraoui et palestinien, 61 ans après l’adoption par l’Assemblée générale onusienne de la déclaration 1514 du 14 décembre 1960. Les intervenants ont exhorté la communauté internationale notamment l’ONU, à permettre aux peuples d’exercer leurs droits à l’autodétermination et à la liberté conformément aux objectifs de l’organisation mondiale contenus dans la déclaration de son Assemblée générale.
L. A.