Appel à la création d’une académie des femmes savantes

FIF académie

Les participantes à la première édition du Forum international de la femme (FIF), organisée samedi et dimanche dernier à Alger, ont recommandé la création d’une académie des femmes savantes directement sous la coupe au président de la République.
A l’issue de deux jours de travaux de cette manifestation économique, organisée par la Confédération générale des entreprises algériennes, (CGEA), il a été souligné dans les recommandations, de «reconnaître les compétences féminines algériennes tant à l’intérieur que sur le plan mondial, en créant la première académie algérienne des femmes savantes directement sous la coupe de président de la République». Les participantes ont mis en avant le harcèlement moral et les comportements sexistes qui entravent à l’évolution de la femme dans le marché du travail. Pour cela, elles ont appelé à «renforcer l’arsenal juridique national en vue de protéger la femme dans le circuit du travail», ainsi que «la pénalisation du harcèlement moral et les comportements sexistes sur les lieux de travail «qui freinent selon elles à l’évolution de la femme dans le marché du travail. Soulignant la nécessité d’éliminer toutes les formes de favoritisme quant à l’emploi des femmes, elles ont également appelé à davantage d’accès de la femme à tous les postes décisionnels et politiques de par sa compétence et rien d’autre.
En outre, il a été recommandé de redoubler d’efforts pour mieux inclure le produit de la femme dans l’économie en facilitant les circuits de commercialisation, l’accès au crédit et à l’évaluation du travail féminin ainsi que la protection des chaînes de valeur des produits agricoles intimement liés au savoir-faire et reconnaissance de la femme.
Les femmes entrepreneures ont souligné l’impératif de redoubler d’effort pour éliminer les inégalités entre hommes et femmes en matière d’emploi en Algérie. Selon eux, le taux d’intégration des femmes algériennes dans le monde entrepreneurial était encore faible, citant comme preuve les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) qui font état de 400.000 femmes activant dans le domaine libéral.
Elles ont imputé ce chiffre faible à la difficulté d’obtenir un financement, au manque de formation, à la difficulté d’intégrer le milieu professionnel, de concilier vie professionnelle et vie familiale. Il est question également d’autres difficultés «à caractère social et culturel» qui continuent à bloquer les femmes. Selon eux, la participation de la femme à la vie active en Afrique est globalement «plus importante que partout ailleurs».
Quelque 3.000 femmes algériennes cheffes d’entreprises et porteuses de projets ont pris part à cette manifestation qui a ouvert un débat approfondi sur des thématiques liées à «la contribution de la femme algérienne dans le développement de l’économie nationale ».
Manel Z.