Les dirigeants des partis politiques, les chefs de tribus et les notables de la ville formulent des réserves !

Projets attribués à la wilaya de Khenchela

­­­­En réaction aux projets octroyés à la wilaya de Khenchela lors de la dernière réunion du Gouvernement n’a pas laissé indifférent les représentants des partis politiques, les chefs de tribus et surtout les notables de la région. Ces derniers trouvent que malgré l’importante enveloppe financière allouée par le Gouvernement (11.000 milliards de centimes) pour la mise en œuvre du programme complémentaire de développement de cette région, les structures réclamées par la population n’ont pas été évoquées.
En effet, contrairement aux représentants de la société civile qui avaient rencontrés le Premier ministre et les membres du Gouvernement et qui auraient indiqué qu’ils étaient satisfaits des résultats de la réunion du Gouvernement, certaines voix s’élèvent pour dire «Haut et fort» que la population de la wilaya de Khenchela ne s’attendait pas à un tel scénario. Nos interlocuteurs n’ont pas manqué de remercier le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune d’avoir tenu ses promesses et ce, en organisant la réunion du Gouvernement dans la wilaya de Khenchela. Les dirigeants des partis politiques affirment que l’ensemble des grands projets revendiqués par la population ne figurent pas dans le programme de développement, lors de la réunion du Gouvernement.
Invités à être plus clair à ce sujet, nos interlocuteurs ont indiqué que la wilaya de Khenchela est dépourvue de l’ensemble des structures essentielles, dans presque la majorité des secteurs. C’est le même cas pour plusieurs notables de la région avec qui nous nous sommes entretenus et qui trouvent qu’ils étaient surpris de constater que les grands projets nécessaires pour la région ne figurent pas dans le programme de développement de la wilaya de Khenchela. Ces derniers ont cité, à titre d’exemple, le secteur du transport, l’inscription d’un aéroport, d’une gare ferroviaire et d’un tramway pour le chef-lieu de wilaya. Les mêmes notables ont également parlé du secteur de la santé indiquant que toute la population de la wilaya de Khenchela revendique depuis plusieurs années un centre hospitalier universitaire (CHU), un hôpital psychiatrique et la création d’un centre pour les brûlés. C’est presque le même constat des plusieurs chefs de tribus de la région de Khenchela qui n’ont pas cachés leur mécontentement en ce qui concerne les projets n’ont inscrit sur le programme de développement lors de la réunion du Gouvernement.
«La wilaya de Khenchela ne dispose ni de gare ferroviaire, ni tramway, ni centre hospitalier universitaire (CHU), ni aéroport, ni usines, ni une école paramédicale», ont indiqué nos interlocuteurs. Lors de la période coloniale, Khenchela disposait d’un aéroport militaire, d’une gare ferroviaire, de cinq salles de cinéma et de plusieurs autres structures ont-ils martelés. Ces derniers ont longuement contesté l’octroi de 300 logements dans le cadre du social. «Comment est-il logique que les autres wilayas bénéficient de 20.000 à 15.000 logements alors que la wilaya de Khenchela lui soit alloué 300 logements seulement ?», ont -ils indiqués. Nos interlocuteurs ont fait savoir que cet état de fait a choqué des milliers de demandeurs de logements qui attendent depuis plusieurs années l’octroi de quatre murs et d’un toit.

«Quelle légitimité pour les représentants de la société civile et qui représentent qui ?»
C’est la question posée par les chefs de tribus et notables de la région en ce qui concerne les représentants de la société civile. Les dirigeants des partis politiques, les chefs de tribus et les notables de la région ont indiqué qu’ils étaient surpris et étonnés à la fois lorsqu’ils avaient appris que des personnes se revendiquant être des représentants de la société civile, n’avaient pas fait part des revendications exactes de la population de la région de Khenchela. Ces derniers n’ont pas manqué de déclarer qu’ils ont le droit d’émettre des réserves sur les personnes qui se sont présentées comme étant les représentants de la société civile.
«Nous ne comprenons pas comment obtenir le titre d’un représentant de la société civile lorsque la majorité des associations et organisations qui figurent uniquement sur le papier ? Il est inconcevable d’accepter que des personnes qui passent l’intérêt personnel avant les intérêts de la population et de la région représentent toute une population.
En toute franchise, nous en avons marre de voir les mêmes personnes qui continuent toujours d’induire les autorités et les responsables en erreur», ont-ils conclu.
De leur côté les représentants de la société civile qui avaient rencontrés les membres du Gouvernement se défendent, indiquant qu’ils avaient bel et bien remontés les doléances et les priorités de la population de Khenchela aux hautes autorités du pays.
Moncef Redha