Le renforcement des relations bilatérales

L’annonce de la visite du Président Abdelmadjid Tebboune en Tunisie avait été faite par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors de sa dernière visite en Tunisie, où il a tenu des séances de travail dans les domaines des finances, du commerce et de la promotion des exportations, l’énergie, l’industrie, les mines et les travaux publics. Cette visite d’Etat de deux jours s’inscrit dans le cadre du «renforcement des liens profonds de fraternité unissant les deux peuples frères et de l’élargissement des domaines de coopération à un niveau qualitatif concrétisant la volonté commune des dirigeants des deux pays et de leurs peuples», a indiqué un communiqué de la Présidence de la République. Elle vient également traduire «la dynamique marquant les relations des deux pays depuis l’accession des Présidents Tebboune et Saïed, à la Présidence des deux pays».
La visite était attendue côté tunisien avec la forte conviction qu’elle permettra de donner un essor plus grand aux relations entre les deux pays, marquées déjà de longue date par un caractère fraternel qui s’est rarement démenti. Elle constitue une importante étape du processus de renforcement des relations bilatérales, en sus des échéances bilatérales dont la concrétisation est envisagée dans les mois à venir. L’Algérie et la Tunisie sont liées, depuis 2008, par un accord préférentiel ayant permis d’augmenter notablement le volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Les observateurs ont noté que sur le plan politique, l’Algérie et la Tunisie sont unis, depuis longue date, par des liens de fraternité et veillent à les renforcer sur le plan économique conformément aux intérêts communs des deux pays. La preuve : la visite de travail en février 2020 du Président tunisien qui avait choisi l’Algérie comme première destination après son accession au pouvoir, à l’invitation du Président Tebboune.
D’autre part, le Président Tebboune avait déclaré que «ce qui touche la Tunisie nous touche aussi. Nous nous abstenons de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Tunisie et quiconque menace sa sécurité nous trouvera à l’affût», soulignant que l’Algérie «ne tolérera aucune pression sur la Tunisie par des parties étrangères». L’amitié algéro-tunisienne a été forgée durant la Guerre de libération nationale menée par notre pays contre le colonialisme français. La solidarité de la Tunisie l’a exposée elle aussi à la barbarie du colonialisme, avec le bombardement le 8 février 1958 du paisible village situé à la frontière algéro-tunisienne, Sakiet Sidi Youcef, par l’armée française, qui a touché une école primaire, et fait des dizaines de morts.
L. A.