Issaâd Mabrouk encense la nouvelle Constitution

La qualifiant d’»un véritable pouvoir judiciaire»

L’accompagnement du Syndicat national des magistrats (SNM) dans la conquête des réformes judiciaires avec la tutelle, a permis l’élaboration des amendements constitutionnels nouveaux qui donnent l’accès vers un véritable pouvoir judiciaire.Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Issaâd Mabrouk, a qualifié, avant-hier à Tipasa, la nouvelle Constitution de «monumentale» et «authentique» eu égard «les acquis historiques de haute importance» obtenus par le secteur de la Justice. «Les nouveaux amendements constitutionnels ont donné lieu à la naissance d’une nouvelle ère de Justice et de liberté en Algérie. Ils vont donner naissance à un véritable pouvoir judiciaire», a considéré le président du SNM dans son allocution livrée à l’occasion de l’ouverture d’une journée d’étude, à l’Ecole supérieure de la magistrature de Koléa (Tipasa) sur «l’indépendance de la magistrature à la lumière des nouveaux amendements constitutionnels».
«Plus que jamais», dira le Magistrat Issaâd Mabrouk sans interrompre la phrase, «le pouvoir exécutif ne peut se mêler des affaires judiciaires comme cela a été avant, désormais c’est le Conseil supérieur de la magistrature qui est composé dans sa majorité de juges qui gère le parcours professionnel du magistrat. Et c’est déjà un précédent et un saut qualitatif dans l’histoire de la magistrature», certifie le premier responsable au Syndicat national des magistrats.
Donc, l’exclusion définitive du pouvoir exécutif des affaires judiciaires. Toutefois, Issaâd Mabrouk dira que ces réformes judiciaires apportées dans la nouvelle Constitution ne peuvent apporter leurs fruits «si elle ne sont pas accompagnées de l’intention sincère et dotées des outils nécessaires à leurs applications effectives».
Dans le cas positif elles permettront l’»institution d’une véritable autorité indépendante dans sa gestion administrative et financière (…) et de consacrer les droits et libertés individuelles, loin des affrontements entre les pouvoirs, ou entre les différentes franges de la société», poursuit le premier représentant du SNM. Par ailleurs, abordant l’état de lieu des préparatifs du statut particulier des magistrats, actuellement en cycle de révision de manière «radicale», le syndicaliste Issaâd Mabrouk, a rappelé la contribution «efficiente» du SNM dans l’élaboration des nouveaux amendements constitutionnels et de même pour le prochain statut particulier des magistrats.
«Il est de notre devoir professionnel de poursuivre l’enrichissement du débat et de contribuer à la révision de ladite loi», a souligné Issaâd Mabrouk. D’autre part, présent à la Journée d’étude de Tipasa, le diplomate et ancien ministre de la Communication et de la Culture, Abdelaziz Rehabi, a pris la parole aussi en proposant, lors de son allocution, l’enrôlement et l’encouragement d’autres mécanismes sociaux de médiation et de résolution des conflits, à l’instar de Tadjmaât, Amnoukal, les Zaouias, Ledjmaà, et les Aâzaba, afin de réduire la charge sur l’instance judiciaire. Une proposition intéressante.
Sofiane Abi