L’Opep+ est à nouveau à la croisée des chemins

Le prix du baril fait un pas dans le rouge

Les cours du pétrole finissent la semaine dans le rouge, affectés par la progression du variant Omicron et les réticences des investisseurs qui attendent avec impatience la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés, prévue le 4 janvier. Cette dernière devra décider de sa nouvelle politique de production pour le mois de février. Ce climat d’incertitude impacte négativement les cours du pétrole qui pique du nez depuis plusieurs jours, malgré une légère embellie au lendemain de l’annonce de la Banque centrale américaine Fed et des réserves américaines.
La volatilité des cours de l’or noir s’est aussi répercuté sur les marchés financiers qui ont connaissent depuis quelques jours un trend baissier. Le prix du baril de Brent pour livraison en février a baissé de 1,99% ou 1,50 dollar à 73,52 dollars, à la clôture du marché vendredi dernier, alors que le prix du baril de (WTI), pour le mois de janvier a perdu 2,10% ou 1,52 dollar à 70,86 dollars. Mais les cours restent proches de leur équilibre du mois de novembre dernier après une chute historique quelques semaines plutôt.
« Le marché a été très influencé par la Bourse aujourd’hui alors que la séance des trois sorcières (qui voit l’échéance de contrats d’options) a mis la pression sur les prix » a indiqué, l’analyse, Phil Flynn de Price Futures Group au site d’information en ligne «leprixdubaril.com», avant-hier.
Commenté de son côté l’évolution du marché pétrolier mondial depuis la découverte du nouveau variant Omicron, l’analyste de Price Futures Group a indiqué à l’AFP, repris par Leprixdubaril.com, que « des rumeurs sur les marchés évoquent une possible réunion du cartel des producteurs autour de Noël pour réagir à la menace d’Omicron ». L’objectif de cette rencontre serait d’évaluer les circonstances actuelles du marché et de chercher «un prix d’équilibre jusqu’à ce que la situation change de manière convaincante dans un sens ou dans l’autre». A rappeler que « l’Opep+ table sur une augmentation de la demande de 5,4 millions de barils par jour (mb/j) en moyenne pour 2021 et 3,3 mb/j pour 2022, soit 100.000 de moins que les 5,5 et 3,4 annoncés en novembre par l’AIE », ces données peuvent être chamboulées à nouveau par la découverte d’Omicron et les tensions géopolitiques (Ukraine et Iran).
Selon les différentes opinions ou analyses recueillies par ce site spécialisé, « les données cliniques sur la dangerosité de cette nouvelle mutation qui orienteront le marché, de mauvais chiffres pourraient faire baisser les prix et enclencher un ajustement soudain de l’OPEP+ ».
C’est la plus grosse crainte des pays consommateurs du pétrole et des investisseurs. Si les pays membres de l’alliance improvisent une nouvelle décision, le marché mondial du pétrole sera bouleversé et impactera également le marché des matières premières qui connaît depuis des mois des hausses vertigineuses.
Samira Tk