Attention à une dégénération sanitaire

Le Professeur Mahyaoui donne l’alerte

Tout en mettant en garde la société civile sur une probable dégénération de la situation sanitaire du pays pour les prochains jours au vu des menaces réelles de la pandémie du coronavirus et celle du mutant Omicron qui pèsent sur la sécurité et la stabilité sanitaire du pays, le Professeur Riad Mahyaoui a interpellé, hier, la conscience des Algériens sur le laisser-aller face au danger du Covid-19.Convié hier à l’émission de l’invité de la rédaction de la Radio nationale, le Professeur Riad Mahyaoui s’est révolté contre le comportement incompatible de la société civile face à Covid-19, où l’absence d’une conscience morale est déplorée chez la majorité des Algériens. Le Professeur Mahyaoui a met en garde la société civile sur une éventuelle dégénération de la pandémie du Covid-19 au pays, surtout après l’apparition du mutant Omicron en Algérie et dans 60 autres pays, un variant qui représente un grand risque, dira Mahyaoui.
La situation sanitaire « risque réellement de dégénérer » dans les prochains jours au vu de l’augmentation des cas de contaminations durant ses derniers jours et de l’apparition du premier cas du variant omicron en Algérie le 14 décembre dernier.
Le professeur Riad Mahyaoui alerte et appelle à plus de « vigilance », car la situation sanitaire pourrait connaitre un mauvais scénario pour les prochains jours, selon le membre du comité scientifique. S’exprimant toujours dans l’émission l’invité de la rédaction, le Professeur Mahyaoui déplore le « laisser-aller » constaté dans la société. Un relâchement de la société civile qui peut coûter cher dans les prochains jours, insiste l’invité de la Radio nationale. La barre des 300 cas par jour pourrait également être dépassée pour les jours qui viennent vue le laisser-aller constaté ces derniers jours par la société civile.
Aussi, le Professeur Mahyaoui qui est également membre du Conseil scientifique chargé du suivi et de contrôle de la pandémie du Covid-19, a appelé avec insistance les Algériens à faire la vaccination le plutôt possible au vu des risques potentiels très proches du Covid-19 qui s’annonce rudes sur le plan sanitaire du pays, explique le représentant du Comité scientifique. « Tout le monde doit être vigilant et inciter les autres à se faire vacciner. Parce qu’actuellement on est en période de grippe saisonnière et les gens ne le déclarent pas. Ils viennent travailler avec des éternuements et des écoulements nasales mais personne ne se soucie de tout ça », regrette-t-il. Abordant la question sur l’apparition du nouveau variant Omicron en Algérie, sur ce sujet le Professeur Mahyaoui est craintif est moins optimiste car il s’agit d’un mutant très dangereux et très rapide en matière de contamination, dira-t-il. Le membre de la commission scientifique rappelle aussi la propagation inquiétante du variant Omicron dans le monde qui, en quelques semaines seulement, a affecté plus de 60 pays dont certains d’entre eux recensent jusqu’à 100.000 cas par jour. « Ce n’est pas un jeu, l’Angleterre prévoit 6.000 morts en mois de janvier », insiste-t-il.
Personne au monde ne connait si ce nouveau mutant est associé ou pas à une plus grande transmission, si ou pas à une maladie plus grave, à un plus grand risque de réinfections ou à un plus grand risque d’échapper à la couverture des vaccins. Autant de craintes et d’énigmes qui donnent l’impression qu’il s’agit d’un mutant du Covid-19 pas comme les autres. Le meilleur comportement face à cette menace biologique sérieuse reste la vaccination et le respect au Protocole sanitaire. D’autre part, en plus d’un suivi «plus pointilleux de la situation», le Comité scientifique compte étudier, cette semaine, la décision d’élargir la vaccination aux jeunes de 12 à 17 ans pour endiguer la propagation du coronavirus dans le pays. « On se réunit jeudi prochain avec les experts qui ont fait une lecture de la situation à l’échelle internationale et je pense qu’on pourrait éventuellement aller vers la vaccination des 12 à 17ans », a fait savoir le Professeur Mahyaoui qui insiste sur la nécessité de respecter les mesures barrières et les gestes préventifs.
Sofiane Abi