Grands retards en matière de développement

Boumerdès

Les 32 communes que comptent la wilaya de Boumerdès sont très en retard sur les plans économique, social et culturel. A l’exception du chef-lieu de wilaya, toutes les autres localités souffrent du manque de projets de développement. Ce sont des localités qui offrent une image de désolation, comme c’est le cas de la ville de Bordj Menaïel où règne une véritable anarchie à tous les niveaux. L’indifférence des uns et le laxisme des autres a engendré une dégradation préoccupante du cadre de vie, un état lamentable qui caractérise l’environnement et où les risques d’agressions écologiques sont omniprésents avec une menace certaine sur la santé publique et aussi l’aspect sécuritaire qui laisse à désirer. Agressions, vols et autres délits sont le quotidien auxquels sont confrontés les citoyens de la ville. C’est le même problème qui surgit au niveau des autres communes, telles que Khemis Khechna, Dellys, les Issers, Béni-Amrane, Cap Djinet, Larbaâtache, Boudouaou, Sidi Daoud, Legata, Zemmouri. Depuis son installation à la tête de la wilaya de Boumerdès, Abbas Kamel, n’a pas cessé d’effectuer des visites de travail et d’inspection sur le terrain pour s’enquérir de la situation générale de la région. Le wali a eu à s’entretenir avec le mouvement associatif et la société civile et à chacune de ses sorties dans l’une des 32 communes de la wilaya de Boumerdès, il n’y est jamais allé avec le dos de la cuillère pour dire son mécontentement à l’égard des élus locaux et des commis de l’Etat quant à la situation désastreuse qui prévaut à tous les niveaux, que ce soit dans l’administration, les transports, l’urbanisme, la jeunesse et les sports, le tourisme, la gestion de la collectivité locale, la prise en charge des établissements scolaires mais surtout le contact avec la société civile. Rares en effet, sont ceux qui ont écouté les doléances des représentants des citoyens, mandatés pour faire part au premier magistrat de la wilaya de leurs préoccupations. Alors pourquoi ce laisser-aller ? A quoi est dû le blocage ? Que faut-il faire pour mettre en place les meilleures conditions à même de donner à cette wilaya un nouveau souffle susceptible de rattraper les retards accumulés ? Le premier magistrat de la wilaya de Boumerdès veut du concret de la part des responsables locaux et régionaux tout en reconnaissance la vie dure et les problèmes rencontrés quotidiennement par les citoyens. Son objectif à lui est de conjuguer les efforts des uns et des autres dans la transparence la plus totale afin d’atteindre les objectifs de développement. Les élus locaux doivent être sincères. Ils ne doivent pas promettre ni mentir aux citoyens. L’élu est choisi pour défendre les intérêts et les droits du citoyen et l’administration est là pour les matérialiser. Les orientations du wali sont à chaque fois des messages clairs, nets et précis en direction des directeurs de l’exécutif, des chefs de daïra, des subdivisionnaires, des élus locaux et nationaux pour accorder leurs violons et qu’ils s’intéressent davantage aux problèmes des citoyens. La wilaya de Boumerdès mérite mieux que cela.
Kouider Djouab