Le grand engagement des «Vingt»

Réinsertion sociale des détenus

Quelques vingt représentants du staff gouvernemental de différents ministères et aussi de la société civile se sont engagés, avant-hier à Alger, à coordonner davantage leurs efforts dans le cadre de la nouvelle politique pénitentiaire visant à la prise en charge optimale des détenus et leur réinsertion sociale. Chapeauté par le ministère de la Justice, Garde des Sceaux, et supervisée par le chef de file dudit département, en l’occurrence le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, une réunion a été tenue, avant-hier à Alger, regroupant l’ensemble des vingt acteurs dont cinq membres du Gouvernement, dont le bilan de l’année 2021 a été au menu. L’ouverture des travaux a vue la participation de cinq membres du Gouvernement directement concernés par la réinsertion sociale des détenus à savoir, les ministres de l’Education nationale, de la Formation et de l’enseignement professionnels, des Affaires religieuses et des Wakfs , de la Pêche des productions halieutiques et le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Micro entreprise, précise la même source. D’autres secteurs ministériels représentés par leurs secrétaires généraux ont adhérés le Comité interministériel afin d’apporter leurs contributions, il s’agit de la Solidarité nationale, la famille et la condition de la femme, de l’Agriculture et le développement rural et de l’Emploi, le travail et la sécurité sociale. Lors de la réunion, les participants du Comité interministériel ont débattu et évalué à la fois leurs actions réalisés tout au long de l’année en cours pour la réintégration sociale des détenus, tandis que des propositions ont été formulées par les différents secteurs ministériels en vue de booster l’opération de réinsertion sociale des détenus.
Les participants ont également débattu le prochain exercice 2022/2023, où chacun compte réaliser sa part de contribution dans le cadre de la lutte contre la criminalité à partir de la réinsertion sociale des détenus. Créé en vertu du Code de l’organisation pénitentiaire, ce Comité interministériel dont les missions ont été définies par le décret exécutif du 8 novembre 2005, est chargé essentiellement de cordonner l’action des départements ministériels et autres organes et de proposer des mesures susceptibles d’améliorer les méthodes de rééducation et de réinsertion sociale des détenus.
Il doit également proposer toute activité tendant à la prévention et à la lutte contre la délinquance. Durant l’exercice 2021/2022, le Comité interministériel de coordination des activités de réinsertion sociale des détenus a enregistré un saut qualitatif en matière de la prise en charge sociale des prisonniers. L’enseignement au sein des les milieux pénitenciers a connu une nette augmentation et le nombre d’inscriptions durant la saison 2021/2022 a atteint 35.341 détenus, dont 4.170 inscrits au baccalauréat, 3.375 au BEM, accompagnés par 1.062 encadreurs, faut-il le signaler.
Sofiane Abi