L’ex-Président Marzouki condamné par contumace à 4 ans de prison

Tunisie

L’ex-Président tunisien Moncef Marzouki, vivant en France a été condamné par contumace à quatre ans de prison, a indiqué une source judiciaire. La source n’a pas été en mesure de préciser le chef d’inculpation pour lequel Moncef Marzouki a été condamné par un tribunal de première instance de Tunis. Contactée par l’AFP, son avocate Lamia Khemiri a affirmé que Moncef Marzouki n’avait reçu aucune convocation en justice, ajoutant qu’elle «ne sait pas pourquoi il a été condamné». Des médias locaux ont affirmé que Moncef Marzouki a été reconnu coupable d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’État à l’étranger» et de lui avoir causé un «préjudice diplomatique». Un juge tunisien avait émis début novembre un mandat d’amener international contre Moncef Marzouki, deux semaines après une demande du Président Saied à la justice tunisienne d’ouvrir une enquête sur des déclarations de l’ancien Président et de retirer son passeport diplomatique à celui qui figure à ses yeux «parmi les ennemis de la Tunisie». Un tribunal tunisien a condamné, mercredi, l’ancien Président Moncef Marzouki à quatre ans de prison pour «atteinte à la sécurité extérieure de l’État», a déclaré l’agence de presse nationale TAP, pour avoir appelé la France à cesser de soutenir l’administration actuelle. Kaïs Saïed a suspendu le Parlement et démis le gouvernement en juillet, avant de nommer plus tard un gouvernement et d’annoncer un plan pour un référendum et des élections l’année prochaine. Un juge tunisien avait émis début novembre un mandat d’amener international contre Moncef Marzouki, deux semaines après une demande du Président Kaïs Saïed à la justice tunisienne d’ouvrir une enquête sur des déclarations de l’ancien Président et de retirer son passeport diplomatique à celui qui figure à ses yeux «parmi les ennemis de la Tunisie». Il s’était aussi félicité du report du sommet de la Francophonie qui était prévu en novembre en Tunisie, y voyant un désaveu pour Kaïs Saïed après son coup de force. Lors d’une manifestation début octobre à Paris, Moncef Marzouki avait appelé le gouvernement français à «rejeter tout soutien» à Kaïs Saïed «qui a comploté contre la révolution et aboli la Constitution». Le Président tunisien, Kaïs Saïed, a mis en garde, ce jeudi contre des «conspirations ourdies» contre la Tunisie, allant jusqu’à «l’assassinat». Kais Saïed a noté : «Il y a des complots qui se trament en Tunisie, qui, pour certains vont jusqu’à l’assassinat il y a eu un coup de téléphone, selon le ministre de l’Intérieur, qui parle même du jour de l’assassinat», sans fournir de plus amples détails. Le président tunisien a ajouté : «Les Tunisiens devraient prêter attention à ce qui est ourdi aujourd’hui par certains traîtres (qu’il n’a pas nommé) qui ont vendu leur conscience aux services secrets étrangers, pour assassiner un certain nombre de hauts-fonctionnaires». Et de poursuivre : «Nous ne sommes pas accrochés à la vie, mais plutôt au niveau de confiance que les gens nous ont accordé. Nous sommes conscients de ce qu’ils planifient à l’intérieur et à l’extérieur» de la Tunisie.