Musculation de propos et doutes autour du «Ballon d’Or»

,Comme chaque année, le «Ballon d’Or» a donné lieu à des choix plus que douteux de la part de certains votants, qui ne sont pas sans ternir le «Ballon d’Or». Mais ce ne n’est pas l’apanage des petites Nations puisque le meilleur exemple est sans doute celui du journaliste brésilien, qui n’a retenu ni Lionel Messi, ni Robert Lewandowski dans son Top 5, leur préférant De Bruyne, Jorginho, Mbappé, Lukaku et Neymar.

Robert Lewandowski malgré
ses 69 buts…
Ça grince de partout. On veut faire de la musculation sans faire trop de bruit. Cela est impossible lorsqu’il s’agit notamment d’une compétition où il faut bien inviter les internationaux, les spécialistes, observateurs et champions de ce sport qu’est le football surtout lorsqu’on veut jouer les indispensables stabilisateurs. Le «Ballon d’Or» n’est plus sur une barre stabilisatrice, au contraire. Son attribution fait bondir de nombreux spécialistes de la balle ronde. Robert Lewandowski qui accroche tel un badge officiel ses 69 buts inscrits, tenez-vous bien, rien qu’en une année n’auraient pas suffit pour mériter le trophée. Qu’aurait-il dû faire ?

Lionel Messi, lui seul, vaut le «Ballon d’Or» ?
Les 180 votants du «Ballon d’Or» n’avaient de yeux que pour ce géant du foot Lionel Messi. C’est du moins ce qui est remarqué, et d’ailleurs depuis la cérémonie de remise du «Ballon d’Or» la discussion ne connaît pas de pause. Pour le journal électronique Sport.fr «la performance n’avait pourtant plus été vue depuis Cristiano Ronaldo en 2013. Il aura suffi que Lionel Messi connaisse enfin la consécration avec l’Argentine lors d’une Copa America qu’il aura, il est vrai, survolée, pour qu’ils décident de lui attribuer pour la septième fois la plus prestigieuse des distinctions».

Borussia Dortmund, un prix de consolation
L’organisateur de la cérémonie, France Football, en l’occurrence, a créé un prix de consolation, pour l’ancien joueur du Borussia Dortmund, celui du Meilleur attaquant de l’année. On rapporte que le sacre de l’ancien barcelonais semble avoir étonné les premiers intéressés. Le natif de Rosario ne pouvait ne pas saluer le Polonais au moment de recevoir son trophée, mais il saisira cette occasion pour glisser une phrase révélatrice de ce qu’il pense «expliquant qu’il méritait d’en avoir un chez lui, notamment celui annulé en 2020 alors que l’attaquant du Bayern Munich avait tout raflé». Robert Lewandowski doute du mérite du «Ballon d’Or» attribué à Messi, mais se veut gentleman en refusant de laisser apparaître son amertume «au micro de la télévision polonaise expliquant dit douter de la sincérité du discours de Lionel Messi».

L’incompréhension des dirigeants
du Bayern Munich
Ce n’est pas le cas où les dirigeants du Bayern Munich ou encore les anciennes gloires du club qui n’ont pas hésité un seul instant pour afficher leur non approbation «ne cachant pas leur incompréhension». Et il en a été de même de la presse polonaise mais également allemande où certains ont évoqué «une honte», «un scandale» ou «un vol». La fumée, qui s’élève dans le ciel, continue encore de faire comprendre au monde du Sport, que le «Ballon d’Or» n’est pas une belle histoire à raconter. Et d’ailleurs selon le même journal «les médias allemands pouvaient d’autant plus fulminer que Robert Lewandowski rejoint Franck Ribéry, Manuel Neuer ou Oliver Kahn dans la liste des joueurs bavarois qui ont dû se contenter d’un accessit ces vingt dernières années». Pour appuyer ce constat, pour ne pas dire ce regrettable constat «le Bayern Munich a remporté trois Ligues des champions (2001, 2013, 2020) et l’Allemagne une Coupe du monde (2014) sans voir l’un de leurs joueurs remporter le Ballon d’Or. La faute essentiellement au manque de poids médiatique du Bayern Munich». Quelque chose n’a pas bien fonctionné, ou pas du tout fonctionné. Finira-t-on par douter des votes qui attribuent ces trophées ?

«Si on donne le ‘‘Ballon d’Or’’ à Messi, ce sera un scandale»
Pour le Rédacteur en chef de AS, Tomas Roncero lui a directement «dénoncé le bon fonctionnement du Ballon d’Or» avant même l’annonce du septième sacre de Lionel Messi. «Si on donne le Ballon d’Or à Messi, ce sera un scandale» , a-t-il écrit dans une tribune, ajoutant «donner le Ballon d’Or à Messi serait une fraude historique». Et à en croire le journaliste madrilène, cette «farce» s’explique aisément. Elle tient au système de votes du «Ballon d’Or», qui se veut universel avec une voix par pays. «Les votants du Burundi ou de la Tanzanie ne voient sans doute pas beaucoup de matches», a-t-il dénoncé.

Tout s’est joué avant… bien avant
Les premières conclusions laissent apparaître des regrets. «Les faits ont néanmoins donné tort à Tomas Roncero. Alors que le journaliste de la Tanzanie n’a pas répondu, celui du Burundi a certes effectivement voté pour Lionel Messi devant Robert Lewandowski». Après coup, les débats se poursuivent «si l’on ne conserve que les votes de l’Angleterre, de l’Italie, de l’Espagne, de l’Allemagne, de la France, de la Belgique, du Portugal, des Pays-Bas, de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay, en considérant qu’il s’agit des nations majeures du football», le résultat est identique «en d’autres termes, Lionel Messi conserve son Ballon d’Or et avec 36 points, l’Argentin devance toujours Robert Lewandowski (34 points) tandis que Jorginho (27) complète le podium».

Résumé de H. Hichem