Un flux exceptionnel de visiteurs nationaux en cette fin d’année

Ghardaïa

Un flux exceptionnel de visiteurs nationaux est observé dans la wilaya de Ghardaia en cette fin d’année qui coïncide avec les vacances scolaires, a-t-on constaté sur place. Cette croissance du flux touristique «interne» dans la région de Ghardaïa tente de faire sortir de sa léthargie un secteur fortement impacté par la crise sanitaire de la pandémie du Covid-19 et la fermeture des frontières nationales, un secteur qui fait vivre des centaines de familles et constitue une manne inespérée en ces temps de crise. Insistant sur le rôle du tourisme interne dans la dynamique du développement de l’économie locale, Hamid Benkhelifa, gérant d’hôtel à Ghardaïa, a fait remarquer, dans une déclaration à l’APS, que le tourisme interne constitue pour les opérateurs du tourisme du sud algérien «une bouffée d’oxygène». Ce regain d’intérêt pour la destination Ghardaïa est favorisé par le climat de quiétude qui règne dans cette région réputée pour son patrimoine naturel, architectural, et culturel, dont une grande partie est classée par l’UNESCO comme patrimoine mondial sauvegardé, ainsi que par l’existence de palmeraies abritant des lieux d’hébergement et des maisons traditionnelles très prisées par les visiteurs, a confié, de son côté, Adnan, un jeune étudiant d’Alger. De nombreux visiteurs approchés par l’APS estiment que la ville de Ghardaïa est saturée, marquée par des nuisances sonores induites par les encombrements de la circulation routière, poussant les visiteurs à choisir les lieux d’hébergement touristiques à forte valeur patrimoniale, à savoir les maisons traditionnelles dans les palmeraies. Le tourisme oasien en plein essor est prometteur dans la région où les palmeraies verdoyantes, en dehors des tissus urbains, suscitent l’intérêt par une clientèle en quête d’authenticité, de quiétude et de dépaysement. «Toutes les maisons traditionnelles affichent complet depuis la mi-décembre», a affirmé Ammi Aissa, un guide touristique de Ghardaïa, ajoutant que «les réservations s’y font par Internet, pour une modique somme de 30.000 DA par personne et par semaine». «Les visiteurs nationaux cherchent la modestie, le dépaysement et la nature et les maisons traditionnelles du M’zab constituent un lieu idéal pour ce type de clientèle», a-t-il souligné. Cherchant à impulser un nouvel élan pour le tourisme, de nombreux jeunes de la wilaya ont procédé à des opérations d’aménagement de leurs palmeraies familiales en des sites d’accueil et d’hébergement pour répondre à une forte demande de touristes, arrivant de nombre de région de l’Algérie.