2021, une autre année où tout réussit au handisport algérien

Handisport

Le handisport algérien a une nouvelle fois, marqué le paysage sportif algérien, avec une année 2021, particulière et riche en consécrations aussi bien en sports collectifs qu’en individuels, le tout clôturé par une belle prestation aux derniers Jeux paralympiques de Tokyo où les athlètes ont eu le mérite de porter très haut l’étendard algérien, comme lors des sept précédentes éditions. Sur le plan international, les athlètes paralympiens, avec un total de 12 médailles aux Jeux de Tokyo (4 or, 4 argent et 4 bronze), deux nouveaux records du monde, deux records des Jeux et quatre records d’Afrique, ont inscrit en lettres d’or, le nom de l’Algérie dans le Top 30 au classement final du rendez-vous, sur une soixantaine de pays classés et plus d’une centaine de participants. Des résultats remarquables qui ont suscité l’admiration des techniciens étrangers présents ainsi que ceux du Comité International Paralympique.
Ainsi, parmi les belles performances, il faut noter celles de Skander-Djamil Athmani (classe T13) qui, pour ses premiers Jeux, a réussi deux médailles : une en argent (100 mètres) et l’autre en or sur le 400 mètres remportée haut la main devant le champion en titre et recordman de l’épreuve, le Marocain Mohamed Amguoun, avec à la clé un nouveau record du monde.
L’on cite également l’exploit d’Asmahane Boudjadar, médaillée d’or au lancer de poids (catégorie F33), avec à la clé un nouveau record paralympique (7,10 mètres), celui de Safia Djelal, parée d’or au poids (catégorie F57) accompagné d’un record du monde (11.26 mètres), mais encore la performance de la judokate Chérine Abdellaoui (mal-voyante), détentrice de l’or chez les moins de 52 kg, après sa victoire par ippon, en finale.
«Je tenais à décrocher cette médaille pour confirmer ma progression depuis l’édition de 2016. J’avais cette envie de ne pas décevoir ceux qui étaient derrière moi et me soutenaient à chaque sortie. Je dédie ce titre au président de la République, à mon public et au peuple algérien», avait alors indiqué Abdellaoui.
Toujours en sports individuels, le para-powerlifteur algérien Hocine Bettir (-65 kg) s’est aussi distingué, grâce à une charge à 192 kg qui lui a offert la médaille de bronze, le premier titre paralympique en powerlifting dans l’histoire du handisport national. D’ailleurs durant la même année, Bettir (31 ans) a obtenu le titre suprême en Coupe du monde de Dubaï qui est venu s’ajouter à son riche palmarès.
D’autres athlètes ont marqué leur passage à Tokyo, en obtenant des médailles d’argent et de bronze, à l’image Kamel Kardjana (argent au poids), Abdelkrim Krai (argent au 1500 m), Nassima Saifi (argent au disque), Walid Ferhah (bronze au Club), Lynda Hamri (bronze/en Longueur) et Mounia Gasmi (Massue).
Ces douze consécrations ont constitué une «belle moisson» qui a éclipsé la participation des «valides» aux Jeux olympiques tenue dans la ville de Tokyo, et dont la délégation est tristement revenue sans aucune médaille.
La visibilité du handisport s’est accrue durant l’année passée et les résultats des paralympiens algériens seront, à leur grande joie, un tournant important pour eux et pour le handisport national en général. En effet, sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, donnée lors d’une cérémonie en hommage aux athlètes, «des instructions pour une meilleure prise en charge des athlètes aux besoins spécifiques» ont été données, pour que «plus aucune distinction ne sera désormais faite entre les athlètes algériens» qui représentent les couleurs nationales et qui désormais vont bénéficier d’un même soutien.
Pour les athlètes «l’accueil officiel qui leur a été consacré par les hautes autorités de l’Etat, depuis leur arrivée de Tokyo, est un signe de reconnaissance, une source de fierté et un fort encouragement pour eux, car cela les booste à continuer à travailler dans le but de décrocher davantage de médailles».

Le goal-ball et le power-lifting se distinguent
Outre les JP de Tokyo, l’année 2021 a également brillé de mille feu pour le handisport algérien dans d’autres compétitions internationales d’envergure, puisque les sélections nationales (messieurs et dames) de goal-ball ont conservé, à Accra au Ghana, leurs titres de Champions d’Afrique des nations, en battant les deux sélections égyptiennes en finale d’un tournoi qui a regroupé, pour la première fois dans l’histoire du goalball africain, un record de 10 équipes chez les deux sexes.
Ces sacres ont confirmé la domination, depuis plusieurs années consécutivement, du goal-ball algérien sur le plan africain, qui assure du coup une énième participation aux Mondiaux, prévus l’année 2022 en Chine.
En para-powerlifting, à l’occasion des Championnats du monde de Tbilissi en Géorgie, là encore l’Algérie a laissé une très bonne image de son handisport, remportant deux médailles d’or, respectivement par le junior Aymen Khoudja (-59 kg), auteur d’une charge à… et Hocine Bettir (-65 kg) qui a soulevé 194 kg.
Si l’année 2021 reste des plus honorables, il n’en demeure pas moins que l’année 2022 sera aussi importante que la précédente, avec des rendez-vous continentaux et mondiaux qui devraient permettre, une autre fois, au handisport algérien de garder sa place sur la scène internationale et étoffer son palmarès par d’autres consécrations. «Il faut saluer l’ensemble des acteurs (athlètes, entraîneurs, ligues et clubs) qui ont contribué aux résultats de cette année 2021 et dont on ne peut qu’être comblés. Mais, il ne faut pas se laisser endormir sur ses lauriers, car l’année qui pointe à l’horizon est aussi pleine de challenges», s’accordent à dire les observateurs.n