Appel à former de jeunes enfants pour perpétuer cet art

Festival d’Ahellil

Les participants à une conférence académique sur l’art lyrique ancestral d’Ahellil ont plaidé pour la formation des nouvelles troupes d’enfants versées dans ce genre lyrique pour perpétuer ce legs culturel faisant la fierté de la région de Gourrara (Timimoun).
Les intervenants, des universitaires, hommes de lettres, anthropologues et linguistes, ont, au terme de cette 14ème manifestation culturelle, clôturée ce week-end, appelé à former de jeunes talents dans ce domaine et de leur accorder toute l’attention voulue durant ce festival annuel et de coordonner avec les secteurs de la communication, la culture et des arts, le tourisme et l’artisanat en vue de rehausser cet art séculaire. Intervenant à cette occasion, la directrice du centre de recherche en langue et culture amazighes à l’université de Bejaia, Mme Hayat Bennadji, a indiqué en outre que son établissement était disposé à lancer des recherches sur la variante amazighe zénète de Gourrara, avec ses dimensions linguistique et sémantique dans la poésie d’expressions zénète d’Ahellil.
Le chercheur Mohamed El-Fatimi a, pour sa part, évoqué les valeurs spirituelles dans les poèmes d’Ahellil, aux contenus soufis.
La soirée de clôture de cette édition du festival culturel national d’Ahellil, à laquelle ont pris part les autorités locales et de nombreux public des mélomanes, locaux et invités d’autres régions du pays, a donné lieu à la remise des diplômes d’honneur et des prix d’encouragement aux troupes participantes. L’occasion a été mise à profit pour honorer la famille du défunt cheikh d’Ahellil, Tellaoui Mohamed, connu sous le nom Hamou Koukou, un des cheikhs et vedettes du Gourara ayant enrichi le répertoire d’Ahellil et constitué un des dépositaires de la poésie d’Ahellil.
R.C.