Ville qui a une longue histoire méditerranéenne et une potentielle métropole du futur

La 19e édition des Jeux méditerranéens de 2022 à Oran

La 19e édition des Jeux méditerranéens de 2022, se déroulera à Oran, un grand honneur pour l’Algérie à la veille de la fête de l’indépendance, jeux, qui étaient initialement prévus en été 2021 et qui ont été reportés du 25 juin au 05 juillet 2022 en raison de la pandémie du Covid 19La wilaya peut connaitre de grandes perspectives en matière d’investissements afin d’impulser le développement local avec la création de nouvelles zones industrielles, la réhabilitation des zones d’activités existantes et la création d’autres de petite envergure au niveau des communes. Aussi, avec ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, ferroviaires et routières, Oran peut attirer de nombreux investissements sous réserve d’une nouvelle gouvernance, et son attractivité peut lui faire jouer le rôle de pôle d’excellence et de compétitivité sur lequel s’appuient les villes relais du Tell comme Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mascara et Relizane.

3.- L’émergence d’une métropole fonction de l’aménagement du territoire
Cela n’étant propre à Oran mais concerne toutes les grandes agglomérations ce qui implique une réelle décentralisation autour de six à sept grands pôles régionaux économiques, (Est- Centre- Ouest –Sud Est, Sud Ouest -). L’objectif stratégique horizon 2022/2025 est d’avoir une autre vision de l’aménagement de l’espace afin de rapprocher l’Etat du citoyen pour sa participation à la gestion de la Cité, supposant une profonde réforme de l’Etat et une démocratisation de la société tenant compte de son anthropologie culturelle. En tant que responsable de la politique économique et animateur-régulateur, l’Etat aura vraisemblablement à se dessaisir des charges d’administration en rapport avec la gestion des territoires des communes, pour permettre à ces dernières d’assumer pleinement leurs missions de managers de leurs espaces respectifs. Les transferts de compétences de l’État vers les collectivités territoriales doivent être accompagnés d’un abandon effectif de la mission correspondante par les services de l’État, et du redéploiement de l’intégralité des agents de l’État concernés, pour éviter les doublons entre les actions de l’État et des collectivités territoriales. L’on pourrait imaginer de grands pôles régionaux. C’est pourquoi la fonction de wali- dont le rôle essentiel est celui d’animation et de coordination des communes, ne doit plus répondre aux critères actuels où l’administratif prime mais à des hommes managers d’un niveau intellectuel élevé et d’une haute moralité.
Les expériences nous enseignent que les technopoles sont de véritables moteurs de croissance pour les pays, si tant est que les décideurs réalisent le bon choix de modèle en fonction du contexte du pays. Mais la réussite implique plusieurs quatre actions coordonnées.
Premièrement, impliquer les acteurs clés. Pour créer les conditions qui permettront à la fois d’attirer les investissements, de créer de l’emploi et de stimuler les innovations, la métropole doit être assisse sur les technopoles. Elle doit être soutenue à la fois par les acteurs publics notamment dans le domaine des incitations fiscales, des subventions temporaires, du foncier avec toutes les utilités et commodités (Etat, banques publiques, universités…) et privés (entreprises, banques privées, chambre de commerce, syndicats patronaux.
Deuxièmement, l’efficacité doit reposer un modèle opérationnel performant. En matière de gouvernance, la pérennité de la technopole repose sur une autonomie de gestion et une autonomie financière qui lui permettent, de dynamiser la recherche de clients entreprises et pour des partenariats avec des entreprises externes. Pour contribuer durablement à la création d’emplois dans le pays, la technopole doit s’inscrire dans le cadre d’une politique d’innovation nationale définissant les secteurs prioritaires (industrie, énergie, agroalimentaire, services, etc.).
Troisièmement, le modèle de financement et d’exploitation de la technopole doit être construit en y associant plusieurs partenaires dans le cadre d’un partenariat public-privé. Un cadre réglementaire incitatif doit être mis en place afin de faciliter le financement des jeunes entreprises. Quatrièmement, les technopoles doivent s’insérer dans le cadre de la concurrence internationale. Il s’agit de faire le marketing de l’offre en matière de prestations offertes aux entreprises (centres de conférences, bibliothèque, salles de réunions, helpdesk…). Ces quatre actions nécessitent une nouvelle politique de l’aménagement du territoire, l’Algérie en face de l’Europe, côtoyant la Tunisie, l’Atlantique Maroc/Mauritanie, la Libye, le Mali et le Niger comme point d’appui de l’Afrique sub-saharienne et s’étendant sur 2 380 000 km2 dont 2100 000 km2 d’espace saharien. La densité paraît faible, mais les 9/10e de la population sont concentrés sur les terres du Nord. La nouvelle politique pour un espace équilibré et solidaire ne doit pas opposer le rural à l’urbain, les métropoles aux provinces, les grandes villes aux petites mais d’organiser leurs solidarités à travers des réseaux rénovés, en favorisant une armature urbaine souple à travers les réseaux par la fluidité des échanges, la circulation des personnes, des biens, les infrastructures et les réseaux de communication. Cela implique une nouvelle architecture des villes, des sous-systèmes de réseaux mieux articulés, plus interdépendants bien que autonomes dans leurs décisions, évitant le gigantisme et l’urbanisation anarchique. Après la «commune providence» du tout- Etat, l’heure est au partenariat entre les différents acteurs de la vie économique et sociale, à la solidarité, à la recherche de toutes formes de synergie et à l’ingénierie territoriale. L’image de la commune-manager repose sur la nécessité de faire plus et mieux avec des ressources restreintes, évitant le gaspillage, ce qui exclut obligatoirement le pilotage à vue par des perspectives de long terme d’une part, et les arbitrages cohérents d’autre part, qu’implique la rigueur de l’acte de gestion.

En résumé, le rôle du CIJM est de promouvoir le Sport et l’Olympisme ainsi que les idéaux et les valeurs dont ils sont porteurs dans les pays du bassin méditerranéen, s’engageant à promouvoir l’esprit de paix, d’amitié, d’excellence, d’ouverture d’esprit et d’unité entre les pays du bassin méditerranéen, la mer qui, depuis 3000 ans, a donné naissance à de grandes civilisations, religions, cultures et traditions, ainsi qu’à des valeurs et de l’esprit de l’Olympisme. C’est que l’ère des confrontations n’a eu cours que parce que les extrémismes ont prévalu dans un environnement fait de suspicion et d’exclusion. Connaître l’Autre, c’est aller vers lui, c’est le comprendre, mieux le connaître. L’Algérie a toujours été au carrefour des échanges en Méditerranée. De saint-Augustin à l’émir Abdelkader, les apports de l’Algérie à la spiritualité, à la tolérance et à la culture universelle ne peuvent que nous prédisposer à être attentifs aux fractures contemporaines. Bienvenue en Algérie et à Oran à nos amis des deux rives de la Méditerranée.
A.M
(Suite et fin)