Au Soudan, le Premier ministre parti, la rue redoute le retour à l’ex-régime

Abdallah Hamdok

En démissionnant, le Premier ministre du Soudan Abdallah Hamdok a laissé les militaires seuls aux commandes d’un pays plongé dans des violences meurtrières depuis le putsch, un abandon qui fait redouter un retour à la dictature. Triste bilan depuis le coup d’Etat du 25 octobre fomenté par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane: 57 manifestants ont été tués selon un syndicat de médecins prodémocratie, des manifestantes ont été violées d’après l’ONU, de nombreux journalistes ont été passés à tabac et même arrêtés et internet et le téléphone ne fonctionnent que selon le bon vouloir du pouvoir.