Face aux rumeurs, la CAN résiste

On avance doucement mais sûrement vers le 9 janvier 2022. Le chemin, le peu de chemin qui reste, n’est pas facile à accomplir. Trop d’infos «bombardent» cette compétition. Comme s’il n’était pas question que l’Afrique organise sa 33e fête.A commencer par celles qui s’enchaînent à propos des rumeurs qui secouent les différentes sélections engagées dans cette Coupe d’Afrique, et ce, par rapport à leurs stars qui sont «connectés» et mis au lit par ce virus qui galope à travers le monde. Ainsi, la sélection nationale qui se trouvait encore ce mardi à Doha (Qatar), lieu où Belmadi achève la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, espérait pouvoir livrer enfin son premier match face au Ghana ce 5 janvier 2022, fait face à une situation pas claire du tout au regard de du terrain que gagne ce variant Omicron de virus, mais aussi à cause de la dernière décision de la FIFA, «d’autoriser les clubs européens à garder leurs joueurs concernés par le CAN-2022 jusqu’au 3 janvier, plusieurs sélections africaines se sont retrouvées dans le flou».

Le Ghana dans le doute
En attendant de voir plus clair, bien que le programme de préparation de plusieurs équipes nationales africaines est chamboulé, figure celui de la sélection de Ghana, adversaire des Verts lors du match amical de ce mercredi. Nous apprenons que le chargé de communication de la Fédération ghanéenne de football, Henry Assante, a affirmé, dans une déclaration à la presse, que son équipe ne compte actuellement que 13 joueurs, trois gardiens, 8 milieux de terrain, un attaquant et un défenseur. Mais il informe la presse que «7 joueurs de la premier league anglaise nous rejoindront avant vendredi pour jouer contre l’Algérie. Nous prévoyons d’atteindre vingt joueurs avant le match contre l’Algérie si tout va bien».
Le Covid-19, ennemi de la CAN ? Après l’Ethiopie, le Soudan et le Zimbabwe, le Maroc est devenu dimanche la 4e sélection à rejoindre le Cameroun, pays-hôte de la CAN-2021. Les Lions de l’Atlas ont atterri à Yaoundé, où ils logeront à l’hôtel Mont Fébé, en compagnie de la sélection camerounaise, et utilisent le stade annexe Ahmadou Ahidjo pour s’entraîner. Placés dans le groupe C, les hommes de Vahid Halilhodzic débuteront la compétition le 10 janvier face au Ghana, ils enchaînent contre les Comores (14 janvier) puis le Gabon (18 janvier).
La sélection tunisienne n’est pas épargnée par ce virus. C’est sa Fédération qui a annoncé ce lundi que son taulier Youssef Msakni a été testé positif au Covid-19 au Qatar, où il joue en club à Al Arabi. L’ancien joueur de l’Espérance Tunis, convoqué pour la CAN, ne pourra, par conséquent, pas rejoindre ses coéquipiers pour effectuer la préparation au pays, ni faire partie de la délégation tunisienne qui s’envole jeudi au Cameroun pour disputer la compétition.
La Côte d’Ivoire… et les Comores ont renoncé en raison d’un trop grand nombre de joueurs positifs au Covid-19. Chez les Eléphants, a indiqué la Fédération comorienne ce lundi, 8 ou 9 éléments avaient récemment été infectés, le sélectionneur ivoirien Patrice Beaumelle avait déclaré dimanche qu’il «espère avoir tout le monde dans les prochaines heures, c’est-à-dire les cinq joueurs qui sont encore enfermés pour Covid-19. En plus des trois (Franck Kessié, Cissé Abdoul Karim et Karim Konaté, tous arrivés dimanche, ndlr), on aura un effectif un peu plus conséquent».

Ils supportent l’Algérie
Si le défenseur central de Liverpool, Virgil Van Dijk s’est, quant à lui, montré particulièrement classé à l’issue du choc contre Chelsea (2-2) dimanche en Premier League en ayant une pensée amicale pour ses coéquipiers qui vont partir disputer la compétition : l’Egyptien Mohamed Salah, le Sénégalais Sadio Mané et le Guinéen Naby Keita. «Premier match de 2022 et ce fut intense. Points partagés ce soir. On va continuer. Bonne chance à nos joueurs africains à la CAN, rendez-vous fiers», a écrit l’international néerlandais sur Twitter.
Ce n’est pas le cas pour l’ancien capitaine des Lions de l’Atlas, Abdeslam Ouaddou, qui fait face à une campagne haineuse, attaques virulentes à caractère raciste sur les réseaux sociaux. Il est reproché, selon notre confrère «Fennec Foot.com» à l’ancien footballeur marocain sa proximité avec l’Algérie, il s’est exprimé après ces attaques racistes dont il a fait l’objet. «C’est un acte venu d’un mouvement ou groupuscule raciste et homophobe qui se prétendent défenseurs de la territorialité histoire du Maroc et de la monarchie. Ils me reprochent mon attachement à l’Algérie, car j’ai intégré le staff de l’équipe nationale d’Algérie pour mon stage. Et puis parce que je porte une profonde estime pour l’Algérie et son peuple frère. Ils veulent m’obliger à me conformer à leurs idées nauséabondes et loin de ma philosophie de vie et du vivre ensemble», a-t-il déclaré.

H. Hichem