La population sous le choc

Assassinat d’une infirmière à Oum El Bouaghi

Les habitants de la wilaya d’Oum El Bouaghi sont sous le choc après la découverte du corps sans vie d’une infirmière au niveau de la commune de F’Kirina. La défunte qui exerçait au niveau de l’établissement hospitalier Mère et Enfant de Ain Beida a été portée disparue depuis jeudi dernier avant qu’elle ne soit retrouvée sans vie. Selon les premières informations recueilles sur ce drame , l’infirmière en question a été assassinée et aurait été mise sous terre par le ou les assassins. L’information est tombée tel un couperet sur la famille de la défunte, des proches et sur l’ensemble de ses collègues au niveau de l’EPH Mère et Enfant d’Ain Beida. Il est de même pour la population de la paisible ville de F’Kirina et toute la wilaya d’Oum El Bouaghi. Toujours selon des témoignages, la victime a été assassinée avant que le ou les auteurs de ce crime ne tentent de dissimuler le corps et ce, en la jetant dans une fosse.
La direction de la santé publique (DSP) d’Oum el bouaghi avec qui nous avons pris attache a confirme l’assassinat de l’infirmière. Nous avons également pris attache avec l’EPH d’Ain Beida qui ont également affirmé l’assassinat de l’infirmière. « Nous sommes sous le choc. Notre collègue ne méritait pas un tel sort », regrette la standardiste de l’établissement. La chef de service ou exerçait la défunte nous a déclaré que sa collègue défunte était « une personne gentille sans problème et accomplissait sa mission à merveille ».
La même responsable qui semblait très touchée par la mort de sa collègue n’a pas manqué de nous déclarer que la défunte aimait son métier. « Notre collègue était très disciplinée, elle a été toujours calme et ne parlait pas trop. Elle me demande à chaque fois de travailler en volontariat dans la nuit. Elle a réussi à obtenir plusieurs diplômes dans le secteur de la santé et a envisagé même de partir à l’étranger pour poursuivre ses études », nous confie la chef de service de chirurgie enfant de l’EPH, Docteur Boumali . Dans l’attente des résultats de l’enquête, nous avons appris que l’infirmière avait demandé et obtenir un congé le jeudi 30 décembre 2021. Depuis cette date, elle n’a pas donnée signe de vie, selon des témoins.
Les recherches entamées par ses proches afin de retrouver la jeune femme disparue n’ont abouti à aucun résultat. Selon des informations qui restent à confirmer, ce n’est que quatre jours plus tard que le corps de l’infirmière a été découvert et retiré de la fosse.
Toujours et selon les mêmes informations, un suspect aurait avoué avoir assassiné l’infirmière. Il s’agit selon certaines sources d’un cadre exerçant au niveau d’un bureau d’étude. Il sera présenté au parquet après l’achèvement de la procédure entamée par la police judiciaire. Au moment nous nous mettons sous presse, nous avons appris que le corps de l’infirmière a été transféré à Oum El Bouaghi ou une autopsie sera pratiquée par un médecin légiste.
L’assassinat de cette infirmière a été longuement commenté sur les réseaux sociaux à travers les quatre coins du pays. « L’assassinat de cette jeune femme n’est pas le premier et ne sera le dernier », a écrit une internaute sur sa page. Cette dernière a demandé aux autorités du pays à protéger la femme en commençant par annuler le code de la famille.
Plusieurs autres organisations et associations pour la défense des droits de la femme ont également demandé l’annulation pur et simple du code de la famille. Une fonctionnaire de l’éducation avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet, a indiqué que le code de la famille est une honte. Il ne protège pas la femme. « Bien au contraire, il a fait de la femme une « Esclave » à la merci de l’autre sexe, notamment son conjoint », a indiqué Fadhila. Cette dernière a lancé un appel aux hautes autorités du pays et à leur tête le Président Abdelmadjid Tebboun de protéger la femme.
Selon notre interlocutrice avant de poursuivre que « la femme sera toujours persécutée et sans aucun droit si toutefois, le code de la famille n’est pas abrogé et les lois de la République régissant les femmes ne sont pas révisées ».
Moncef Redha