« La rémunération des placements en Bourse se situe entre 6 et 11% net d’impôts »

yazid nenmouhoub DG de la bourse d’Alger

« Aujourd’hui, avec les sociétés que nous avons en Bourse, le niveau de rémunération des placements se situe entre 6 et 11% net d’impôts », a révélé le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub. Ce niveau est jugé de « très intéressant et très rentable », par celui-ci qui a affirmé que le marché des actions est conforme au aux règles de la « charia ». Ce qui fait de la bourse, a-t-il ajouté, l’un des facteurs d’inclusion financière.
Le même responsable a indiqué hier, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, que « le financement à travers la Bourse s’adresse à toutes les entreprises quel que soit le secteur d’activité. » Dans ce sillage, M.Benmouhoub a fait savoir que deux banques publiques seront introduites en Bourse en 2022. Il a indiqué ainsi que « la loi de finances 2022, dans son article 157, a levé un verrou qui figurait dans la loi sur la monnaie et le crédit et qui permet désormais l’introduction en bourse d’une banque ou d’un établissement financier sans l’accord préalable du Gouverneur de la Banque d’Algérie ». Cette mesure, poursuit-il, est considéré comme un « coup de starter, un signal fort, de la part des autorités pour encourager toutes les entreprises à venir en Bourse ». Au passage, le DG de la bourse d’Alger a mis en avant que « pour un chef d’entreprise, être introduit en Bourse c’est l’obligation de transparence et le devoir de transmettre l’ensemble des informations financières, pour permettre aux investisseurs d’acheter des actions. Donc la décision d’investissement repose sur la transparence ».
cependant, il a souligné que l’introduction en Bourse, pour les entreprises, est « une carte à jouer pour aller vers le marché international et réaliser les objectifs d’augmentation des exportations tracés dans le plan du Gouvernement ». « La cotation en Bourse donne également une meilleure image, celle d’une entreprise transparente où il y a de la bonne gouvernance », estime-il. S’agissant le problème de financement dont souffre l’Algérie, l’intervenant a souligné la nécessité « d’impliquer d’autres acteurs du financement tels que la Bourse et les fonds d’investissements ».
Dans ce sens, il a rappelé que « le secteur bancaire reste le principal pourvoyeur de financements et réponds à 80% des besoins. Or, la chute des prix du pétrole depuis 2014 a eu pour impact de faire baisser la liquidité bancaire ». Ce qui rend primordial aujourd’hui d’impliquer d’autres acteurs, a-t-il noté, ajoutant que « la bourse pourrait effectivement être un moyen fort dans le financement des entreprises ».
Manel Z.