Le nouveau cahier des charge plus « rigoureux »

Développement de la filière lait et celle des viandes rouges

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafidh Henni, a insisté lundi, sur le respect des mesures instaurées dans le nouveau cahier des charges régissant l’importation de génisses pleines destinées à la production de lait, qui sera relancé durant le mois en cours.Selon un communiqué du ministère de l’agriculture, c’est en marge d’une réunion que le ministre a présidée avec les importateurs de bovins laitiers et d’engraissement, pour débattre des nouveaux dispositifs concernant l’importation de génisses pleines et des taurillons destinés à la production de viande rouge, que M. Henni a donné des instructions concernant le nouveau cahier des charges régissant l’importation de génisses pleines destinées à la production de lait.
« Cette réunion de concertation a pour objectif d’expliquer aux différents acteurs la nouvelle vision du secteur concernant le développement de la filière lait et celle des viandes rouges, laquelle vise la couverture des besoins du marché, la création de la valeur ajoutée pour l’économie nationale et la réduction de la facture d’importation », a précisé la même source.
En ce qui concerne l’importation de bovins laitiers, les discussions ont porté sur les mesures instaurées dans le nouveau cahier des charges régissant l’importation de génisses pleines destinées à la production de lait, qui sera relancée durant le mois en cours, et ce, après une suspension pendant plusieurs mois suite aux conséquences de la crise sanitaire (Covid-19) ayant empêché d’effectuer l’opération d’agréage des animaux importés, a ajouté le communiqué. Dans ce cadre, M. Henni a insisté sur le caractère obligatoire de l’opération d’agréage ainsi que de l’assurance des génisses, en plus d’un contrôle rigoureux des animaux importés qui sera appliqué par les services vétérinaires qui veilleront sur le respect des règles du cahier des charges, la traçabilité du cheptel et les critères zootechniques des animaux en terme de performances de production.
Il a souligné, également, que l’importation de velles de 12 à 18 mois sera accompagnée par un dispositif permettant de redynamiser le Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (CNIAAG), ce qui va contribuer à la multiplication de pépinières de génisses. S’agissant de l’importation de bovins d’engraissement destinés à la production de viande rouge, la rencontre a permis d’expliquer aux opérateurs les modalités et les règles contenues dans le nouveau cahier des charges auxquelles sera soumise désormais cette activité, notamment en ce qui concerne les mesures sanitaires et zootechniques.
Par ailleurs, il a été, également, débattu des modalités d’importation de taurillons d’engraissement en prévision du mois de Ramadhan prochain en vue de répondre aux besoins du marché, a-t-on précisé de même source.
Il faut noter que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a adopté programme spécial pour l’année 2022 dans l’objectif d’augmenter la production du lait cru, notamment à travers le repeuplement des bâtiments d’élevage en vache laitière et la lutte contre leur abattage. Le département ministériel de l’Agriculture a prévu ce programme spécial dans l’objectif accroître la production du lait cru à travers l’importation de vaches laitières pour repeupler les bâtiments d’élevage qui sont pratiquement vides. « Mais en parallèle, nous allons protéger ces bêtes, en infligeant des peines contre les abattoirs qui pratiquent l’abattage clandestin de ces vaches », a-t-on averti.
Djamila Sai