Le détenu sahraoui Abdallah Abbahah privé de soins médicaux par l’administration pénitentiaire marocaine

Le prisonnier sahraoui, Sidi Abdallah Ahmed Sidi Abbahah, souffre de plusieurs problèmes de santé alors que l’administration de la prison marocaine de Tifelt 2, à l’est de Rabat, où il est détenu, continue de le priver de son droit aux soins médicaux et au traitement. Dans une déclaration à l’APS, Souad Abbahah, sœur du détenu, a affirmé que «son frère souffre le martyre derrière les barreaux de la prison de Tifelt 2 où il est privé de ses droits les plus élémentaires tels que les soins médicaux».
«Mon frère souffre de douleurs atroces au niveau de l’estomac et il continue de faire l’objet de privation de soins médicaux et de transfert à l’hôpital», a ajouté Souad Abbahah. Abdallah Abbahah, un des prisonniers du groupe Gdeim Izik condamné à la perpétuité, se trouve depuis trois ans et demi isolé dans une cellule individuelle. Il lui est interdit de rencontrer les autres prisonniers. Il a droit à seulement une heure pour se promener dans une cour «étroite et sans lumière», a-t-elle précisé.
«Mon frère souffrait déjà d’une maladie rénale avant d’être incarcéré par les forces de l’occupation marocaines, mais son état de santé s’est gravement dégradé en raison de la négligence médicale», a encore dit Souad Abbahah.
Et de poursuivre : «Aujourd’hui, mon frère a des problèmes de prostate et des douleurs atroces aussi au niveau du dos en raison de privation de vêtements chauds durant la saison hivernale pendant son incarcération».
De plus, Abdallah Abbahah a fait l’objet de torture physique et est détenu dans des conditions inhumaines, selon sa soeur.
La famille du prisonnier sahraoui, né en 1975 dans la ville de Laâyoune occupée, a maintes fois interpellé les organisations des droits de l’Homme internationales qui ont affiché leur soutien «total et absolu» avec le détenu. Elle a également interpellé les autorités marocaines mais celles-ci continuent de faire la sourde oreille et de priver Abdallah Abbahah de ses droits légitimes les plus élémentaires, a déploré encore Souad Abbahah.