Remise des affectations budgétaires aux différents ministères

Benabderrahmane a présidé la cérémonie jeudi

« La notification de ces affectations budgétaires à l’avance vise à permettre aux ordonnateurs de mettre en œuvre le budget sur toute l’année sans recourir à des périodes complémentaires », a déclaré le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, dans son discours d’ouverture de la cérémonie de remise des affectations budgétaires aux différents départements ministériels au titre de la Loi de finances 2022, avant-hier à Alger. Tous les départements ministériels doivent appuyer le développement économique du pays et se conformer aux directives du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour relever « ensemble le défi de la relance économique ».
En effet, chaque ministère doit gérer son portefeuille ministériel de manière rationnelle pour répondre aux défis croissants de son secteur et coordonner avec d’autres départements pour renforcer la croissance économique du pays et participer au rééquilibrage des finances publiques. La loi de Finances 2022 prévoit, dans ce sens, un nouveau cadrage macroéconomique qui « table sur un prix de référence du baril de pétrole à 45 dollars et un prix du marché du baril à 50 dollars, une croissance économique de 3,3%, une croissance hors hydrocarbures de 3,9% et un taux d’inflation de 3,7% », a indiqué le chef du Gouvernement, rappelant que le même texte table sur « des exportations d’hydrocarbures à 27,9 milliards de dollars et des importations à 31,8 milliards de dollars ». L’année 2022 sera une prolongation de celle 2021, en raison de la hausse des dépenses comparativement aux recettes, mais avec des valeurs différentes.
La LF 2022 prévoit, en effet, des « recettes de 5.683,22 milliards DA et des dépenses budgétaires de 9.858,4 milliards DA », ce qui fait agrandir le déficit budgétaire à plus de 4200 milliards de dinars. L’implication « sérieuse » de tous les départements dans la mise en œuvre du plan de la relance «économique et industrielle » devra atténuer les effets de la covid-19 sur leurs activités et ouvrir la voie à la croissance sectorielle afin d’atteindre leur indépendance et couvrir les besoins croissants du marché. Un défi de taille à relever dans certains secteurs plus « délicats » que d’autres. Un engagement fort est attendu par le citoyen et le chef de l’Etat qui ambitionne au décollage avéré de la relance économique au cours de l’année 2022.
Le Premier ministre et ministre des Finances est revenu lors de ce rendez-vous sur la politique de l’Etat pour soutenir par ailleurs le pouvoir d’achat des Algériens et des fonctionnaires.
Annonçant à l’occasion « l’entrée en vigueur de la révision du point indiciaire dans la fonction publique avant fin avril prochain, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », affirmant que « la mesure relative à la révision de l’impôt sur le revenu global (IRG) contenue dans la loi de finances 2022, permettra aussi d’augmenter les salaires des travailleurs et des salariés, ainsi que d’améliorer le pouvoir d’achat ».
Samira Tk