La colombophilie, une passion en vogue

Ouargla

La colombophilie ou l’élevage du pigeon voyageur attire de plus en plus de jeunes adeptes amateurs dans la wilaya de Ouargla dont la passion ne cesse de prendre de l’ampleur.De nombreux colombophiles locaux, passionnés de ce type de volatile, se sont lancés dans cette activité en plein essor, avec l’objectif de se structurer au sein d’un club de colombophilie leur ouvrant droit à l’organisation de manifestations et la participation à des concours et compétitions nationaux et internationaux. Le rêve s’est concrétisé, après trois ans d’inlassables efforts, pour donner naissance, au mois de juillet dernier, au premier club de colombophiles amateurs d’Ouargla, regroupant, outre les passionnés de pigeon voyageur, d’autres ornithologues, avant de se lancer dans la création de volières renfermant plus de 200 oiseaux appartenant à une dizaine de jeunes mateurs. Pour s’assurer de la fidélité de leurs pigeons, ces colombophiles se sont donnés rendez-vous dans une zone désertique d’Ouargla pour organiser des volées d’endurance sur des distances de 80 km à 350 km, a indiqué le président du club Djaâfar Benkrima. Les préparatifs de la course sont entamés avec le regroupement des pigeons en nocturne puis l’ouverture des volières en début de matinée, donnant ainsi le départ d’une course chronométrée. La première course a été effectuée, en période hivernale, depuis la zone saharienne de Hassi-Benkhelifa, suivie d’une autre depuis la région de Hassi-Laâgrab, puis d’une troisième à partir de la zone de Feidjet El-Adjouz vers Ouargla. Les résultats étaient encourageants sur différents plans, a-t-il expliqué. La wilaya d’Ouargla recense plus d’une trentaine de colombophiles qui vont jusqu’à importer des pigeons voyageurs, notamment les meilleures races d’endurance à tire-d’aile, dont les races «Janssen» et «Jan Aarden», considérées comme l’une des meilleures lignées d’oiseaux dans le monde. Toutefois, selon le président du club, les colombophiles se heurtent, en dépit de la disponibilité de moyens de transport et de voyage, à des menaces auxquelles est exposée l’activité, à l’instar de la menace des faucons dans le désert, ainsi que l’absence de routes bitumées et de couverture téléphonique. Pour certains, la volonté existe pour assurer la continuité de la colombophilie, ancien messager et symbole de paix, et s’impliquer dans les activités de la discipline à l’échelle nationale et internationale. Une activité qui suscite un large intérêt dans le monde, tel qu’en Chine et dans les pays du Golfe, à la faveur de la fondation en 1948 de la Fédération colombophile internationale, dont le siège est à Bruxelles, Belgique.