La production de motocyclette a augmenté «de 1.500% en l’espace de six ans»

Le développement de l’industrie des cycles et des motocycles mis en avant

«Le nombre de motocycles immatriculés en Algérie est passé de 126.000 motocycles en 2013 à 181.400 motocycles en 2019, soit une hausse de 1500% en l’espace de six ans», a indiqué, mercredi dernier, le secrétaire général du ministère, Salah Benbrik, lors de la rencontre spéciale organisée par le ministère de l’Industrie pour le suivi et le développement des activités liées à l’industrie des cycles et motocycles, affirmant que «face à cette évolution, l’investissement industriel dans la fabrication de motocycles et tous les intrants mécaniques est considéré comme étant l’un des principaux domaines bénéficiant de l’appui du secteur de l’industrie». Il a réitéré le soutien du ministère de tutelle au développement de ce secteur et à l’accompagnement des opérateurs économiques intéressés par cette activité.
Ont pris part à cette rencontre «près de 40 opérateurs économiques parmi les industriels et les sous-traitants activant dans cette filière», a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie, qui a souligné l’importance de cette rencontre qui «vise à cerner les problèmes et les lacunes émaillant l’activité de l’industrie des cycles et motocycles pour tenter de leur trouver des solutions, notamment à travers l’exploitation des capacités industrielles existantes et la création d’une cohérence et une intégration entre les différentes entreprises investissant ce créneau», ajoutant que «le ministère aspire, à travers cette initiative, à développer cette filière industrielle à la faveur de la conjugaison des efforts de tous les acteurs, entre fabricants, sous-traitants, administrations, et instances publiques, et à l’organiser en groupe professionnel (cluster)».
La rencontre était une occasion pour écouter les préoccupations des opérateurs économiques activant dans ce secteur pour trouver des solutions pour encourager son émergence. M. Benbrik a mis en avant «l’importance de l’activité liée à l’industrie des cycles et motocycles en Algérie, comptant parmi les secteurs connaissant une importante dynamique qui se sont imposés sur la scène industrielle nationale, à la faveur du lancement de plusieurs usines dans le montage, enregistrant actuellement des taux d’intégration considérables», évoquant, aussi l’importance «de regrouper tous les acteurs de cette filière dans un groupe professionnel pour davantage d’efficacité et la création d’une meilleure synergie, voire intégration des investissements afin d’encourager la production nationale, et partant, réduire les coûts et favoriser la commercialisation de produits plus concurrentiels aux niveaux, local et international».
Les autorités insistent depuis deux ans sur l’impératif de bâtir un nouveau modèle économique et industriel inclusif et résilient pour sortir de leur dépendance aux marchés étrangers.

Renault Algérie de retour
Le secteur de l’automobile reste, toutefois, toujours bloqué en Algérie pour de multiples raisons. La situation semble se débloquer progressivement, d’après l’annonce faite la semaine dernière par le constructeur automobile Renault Algérie qui a annoncé la reprise partielle de l’activité de son usine située à Oued Tlélat, à Oran. «Après une nouvelle période d’arrêt d’activité, l’usine de Renault Algérie Production reprend momentanément la production ; les équipes sont heureuses de se retrouver et de reprendre le travail», a indiqué le groupe dans un post publié sur sa page officielle facebook et largement repris par les médias.
Samira Tk