Accélération de l’octroi de projets

Ouargla

,L’Etat initie de projets pour la création de projets pour les jeunes de Ouargla. Les projets ont pour but de lutter contre le chômage. Ouargla est une wilaya qui connait le chômage. Plus de 80 projets ont été financés par l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entreprenariat (ANADE) dans la wilaya d’Ouargla en 2021, a annoncé lundi le responsable de l’antenne locale de cet organisme au terme du salon régional de la micro-entreprise. «Ce bilan est positif, comparativement à l’année dernière qui a été marquée par une période de récession due à la crise sanitaire engendrée par le Covid-19», a déclaré à l’APS le directeur de l’ANADE-Ouargla, Tarek Belmili, en marge de la cérémonie de clôture du salon régional de la micro-entreprise, qu’abrite la Bibliothèque principale de lecture publique «Mohamed Tidjani» depuis samedi dernier. Le même responsable a fait état de «la création de prés de 5.000 micro-entreprises montées par le biais de ANADE (ex. ANSEJ), depuis sa création à ce jour», a ajouté le responsable en signalant que les promoteurs des micro-entreprises actuellement en difficultés vont bénéficier, en vertu de la nouvelle stratégie de promotion de l’entrepreneuriat, du rééchelonnement de leurs créances afin de relancer leurs projets. Le salon régional de la micro-entreprise a permis aux exposants, dont la plupart ont salué l’organisation de telles manifestations, de présenter leurs produits, d’afficher leur savoir-faire, d’échanger leurs expériences, et de soulever également leurs préoccupations. L’accès à la commande publique, l’accompagnement, la commercialisation de produits et la disponibilité de la matière première sont les principales contraintes évoquées par des promoteurs approchés par l’APS, lors du Salon. Parmi les participants à cet événement économique, Nadjet Khouiled, propriétaire d’une micro-entreprise spécialisée dans le domaine de la couture et la confection de vêtements professionnels, d’emblèmes et logos, a déploré l’incapacité de son entreprise à bénéficier des facilités accordées par l’Etat au profit des micro-entreprises en matière d’accès au système de passation des marchés publics afin de garantir l’égalité entre micro-entreprises et les grands opérateurs économiques publics ou privés. Tarek Guendafa (biologiste), gérant d’un laboratoire spécialisé dans les analyses et le contrôle de qualité et de conformité des produits alimentaires à Ouargla, a appelé, quant à lui, les parties concernées à mettre en œuvre cette décision permettant aux micro-entreprises d’accéder à la commande publique afin de les aider à développer leurs activités et atténuer les effets négatifs de la crise sanitaire. Pour sa part, Ahmed M’Hamedi, chef d’un bureau de topographie à Illizi, a mis l’accent sur la nécessité d’accompagner les nouvelles entreprises fraichement intégrées dans le marché, en soulignant que cette catégorie rencontre souvent des difficultés sur le terrain, liées aux pratiques bureaucratiques.

Des expériences réussies
et des préoccupations
Zahani Djemoui, propriétaire d’une laiterie créée en 2011 par le biais de l’ex Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ, actuellement ANADE) dans la commune de Zaouia El-Abidia (wilaya de Touggourt), a indiqué que son projet enregistre, à l’instar de la majorité des laiteries à l’échelle nationale, des difficultés en matière d’approvisionnement en poudre de lait, subventionnée par l’Etat. Implantée dans la commune de Zaouia El-Abidia, la laiterie «El-Aayla» (la famille), qui dispose d’une capacité théorique de 4.000 litres/heure, produit actuellement 9.200 litres/jour seulement, selon le quota de lait en poudre, a-t-il ajouté, en signalant que cette quantité de lait en sachets ne répond pas aux besoins du marché local. Dans le même sillage, Aicha Zaboubi, jeune investisseur dans la fabrication de produits parapharmaceutique et cosmétiques à Biskra a évoqué l’insuffisance du montant du crédit destiné à acquérir la matière première, vu la flambée des prix sur le marché national, en plus des difficultés de commercialisation et de la concurrence des produits contrefaits notamment.
Placée sous le slogan «Pour une économie alternative», le salon régional de la micro-entreprise a pour objectifs de mettre en exergue les efforts déployés par l’Etat à travers la nouvelle stratégie de promotion de l’entrepreneuriat, en plus de faire connaître les différentes facilités accordées aux porteurs de projets afin de les encourager à créer leurs micro-entreprises, susceptibles de contribuer au développement local, selon les organisateurs. Ont pris part au salon 50 micro-entreprises montées par le biais de l’ANADE et 25 autres via l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM), activant dans divers créneaux, tels que l’industrie agro-alimentaire, la santé, le Bâtiment, Travaux publics et Hydraulique, et les services, et opérant dans les wilayas d’Ouargla, Biskra, El-Oued, Ghardaïa, Illizi et Laghouat, en plus d’institutions financières (banques) et autres d’accompagnement de l’investissement. Des ateliers sur l’entrepreneuriat au profit des étudiants universitaires et stagiaires de la formation professionnelle ainsi que des débats figuré au programme de ce Salon initié par l’ANADE, en collaboration avec l’ANGEM et avec le concours de plusieurs institutions, dont des banques.