Près de 2.608 produits sont provisoirement ré-autorisés à l’importation

L’application du Daps prolongée au 31 décembre 2022

Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations souhaite autoriser à nouveau l’importation de 2.608 produits interdits à l’importation cette année, qu’il a décidé de soumettre au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (Daps). Le ministère de tutelle vient d’achever la liste des produits concernés par ce Droit applicables aux opérations d’importation de ces 2.608 produits destinés à la consommation à un taux variant entre «30% et 100%». Cette clause spéciale de sauvegarde, introduite dans la LFC 2018, vise la protection de la production nationale et la réduction de la facture d’importation.
Selon la nouvelle liste publiée par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, ce droit ainsi que les taux de taxes additionnelles y afférent sera appliquée jusqu’«au 31 décembre 2022». L’application de Droit devrait être accompagnée «d’un engagement écrit par les représentants des filières productives concernées par les mesures de protection en vue de s’engager à fournir le produit en quantité, respecter les normes de qualité et fixer des prix raisonnables pour le pouvoir d’achat du citoyen», avait déclaré à la presse, quelques mois auparavant, le premier responsable du secteur, Kamel Rezig qui a procédé à l’élargissement de la liste des produits interdits à l’importation en vue d’encourager la production nationale et réduire les dommages causés par l’importation aux secteurs productifs, notamment, celui de l’agriculture. La restriction à l’importation concerne des produits laitiers, des viandes et du miel. La liste comprend «25 types de lait et de crème de lait non concentrés sans sucre ajouté, 8 types de beurre, la crème et le yaourt sucrés au cacao et aux fruits, le beurre et la crème extraits du lait, ainsi que la pâte d’enrobage fabriquée à partir de produits laitiers, de fromage coagulé en 12 variétés et de miel naturel ainsi que 10 types de viandes en conserve, séchées et salées». Ils sont autorisés à nouveau à l’importation, après les avoir soumis au Daps, «59 produits d’abats d’animaux animaux équivalents au droit qui lui est imposé de 70%». Quand ces produits sont importés d’un pays avec lequel l’Algérie a signé un accord différentiel, le taux d’application de ce Droit équivaut «à 30%, contrairement aux autres pays où les tarifs s’élèvent à 70%».
D’autres types de produits sont aussi soumis à cette clause spéciale de protection du produit local, dont «les pommes de terre, les tomates fraîches, les oignons et autres types de légumes frais et surgelés coupés en sandwichs. Le taux des taxes additionnelles appliqués à ces produits sus-cités est de «100 %, exceptés ceux importés des pays avec lequel nous avons un accord différentiel, donc la tombe à 30 %». Quant aux «légumes hachés ou en conserve, séchés, hachés et cuits égaux, leurs tarifs sont fixés à 70 %». Par ailleurs les «dattes, les ananas, les avocats et les mangues », considérés comme des produits de luxe, «qu’ils soient frais ou surgelés, le droit applicable peut aller jusqu’à 100 %», selon le tableau du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
Pour les fruits de saison, le ministère de tutelle impose des frais à 100% à l’importation pour les «agrumes du 1er juillet au 30 septembre ainsi que pour les raisins frais du 1er décembre au 31 mai». Le taux applicable aux «raisins secs, les cerises et pommes ainsi que certaines variétés ensoleillées est équivalent à 30%». La liste des produits agricoles soumis à ce droit a été élargie encore par le ministère du Commerce qui a défini, dans le même texte, les produits de luxe concernés par l’interdiction avant de les réimporter à nouveau sous la même condition.
L’Algérie a décidé, également, d’importer de la viande rouge et blanche temporairement, notamment, à l’approche du mois sacré. Ces produits seront aussi soumis à une imposition supplémentaire de 70%. La liste a identifié «36 types de viandes d’agneau et de volaille, qu’elles soient congelées ou fraîches et 22 types d’abats d’animaux comestibles, qu’il s’agisse de moutons, de vaches, de chevaux ou d’oiseaux».
Ce pourcentage ne sera pas appliqué aux abats «destinés à l’industrie pharmaceutique».
«Les vins de raisin et les boissons alcoolisées ainsi que divers types de cigarettes, les tarifs additionnels s’élevaient à 100 %», selon le même document, qui a détaillé les taux de la surtaxe pour chaque type de produit autorisé à nouveau à l’importation.
Samira Takharboucht