Dans l’art de vivre et les arts en général

Le sens du beau

La beauté rend la vie plus supportable, surtout lorsque à côté, des hommes répandent la tristesse, la misère, tout ce qu’il y a de plus laid dans l’environnement. Aussi, chaque être humain est capable de créer ce qui plait, sinon à recréer ce qui a été abîmé pour le rendre plus beau qu’il ne l’a été.

Le beau est partout, il est chez cet homme généreux qui considère que le bonheur est dans les cœurs et non dans les poches bien remplies d’argent. Qu’il est beau de voir cette scène de rue au cours de laquelle quelqu’un vient au secours d’une personne menacée par un agresseur. Donc le beau n’est pas dans le physique, on le trouve dans les actions, les arts, la manière de penser, les sentiments. On voit bien que le beau est multiforme et diversement apprécié.

Le beau dans l’art de vivre
On dit que la vie est éphémère pour mériter d’être gâchée. Il n’y a que les sages qui ont compris que vivre est avant tout un art. C’est un art ou un problème de gestion à bon escient du temps de chaque jour qui passe. Des exemples simples pour faire comprendre l’importance d’une bonne gestion du temps. On a quelqu’un qui durant les douze mois de l’année s’occupent exclusivement de son travail et de sa famille. Il accomplit son travail en faisant l’effort quotidien d’être parfait pour que sa hiérarchie n’ait rien à lui reprocher. Au bout de dix ans, vingt ans, trente ans, son expérience accrue le fait passer pour le meilleur dans son milieu professionnel. Et d’un autre côté, c’est sa vie familiale qu’il ne néglige pas par devoir envers les siens. Que c’est beau de voir un homme compétent dans son travail et qui n’oublie jamais des obligations familiales.
La compassion et l’altruisme sont des indications de l’art de vivre. Partager la peine de ceux qui souffrent et penser à ceux qui ne mangent pas à leur faim sont des comportements humains qu’on désire voir susciter des imitations et ce, pour le bien de tout le monde. Et l’altruisme, qui est le contraire de l’égoïsme, est l’état de celui qui pense aux autres, les pauvres et les vrais pauvres habillés misérablement et qui ne mangent jamais à leur faim. Il leur donne généreusement de tout ce qu’il a : vêtements, nourriture, réconfort moral. Voilà un beau comportement qu’on souhaiterait voir se multiplier comme celui des compatissants capables d’accomplir de bonnes actions : venir en aide à ceux qui sont menacés de mort, aider un malade, secourir quiconque est dans le besoin.
Quelquefois, des personnes autour de soi, n’ont besoin que de paroles de sympathie ou qu’on leur réponde lorsqu’ils ont besoin de parler. Ne pas trouver quelqu’un avec qui dialoguer est un enfer. Ce qui a fait dire un écrivain du 20ème siècle : l’enfer c’est le silence des autres.

Le beau dans les arts
On le trouve dans un film qui plait à tout le monde parce qu’il prend en charge des frustrations. Il peut apporter de la détente à un groupe social habitué à vivre sous tension. Il peut apporter de la détente à un groupe social habitué à vivre sous tension. Une tension prolongée peut provoquer la tension ou mal terrible dont souffrent actuellement beaucoup de gens.
La détente est provoquée par le rire collectif. Ainsi les acteurs comiques procurent des moments de bonheur en faisant rire tout le monde. Quel énorme service ils rendent en procurant une vraie thérapie à tous ceux qui souffrent d’enfermement, source de tristesse ou d’angoisse néfaste pour la santé mentale. Si une œuvre d’art est belle pour sa capacité à rendre heureux, d’autres n’en sont pas moins d’une grande utilité pour la société et probablement pour l’humanité.
Celui qui écrit un best-seller, ne sait pas qu’il a écrit une œuvre d’art hors catégorie et classée dans la catégorie des chefs d’œuvres par tous ceux qui savent apprécier. Ces derniers découvrent en ce best-seller une écriture originale dont peuvent s’inspirer toutes les catégories qui apprennent à composer des récits ou des discours parce que convaincues qu’il y a un début à tout, et que chacun peut arriver à écrire de belles œuvres, après une longue période de persévérance. Par rapport à son contenu d’une richesse indiscutable, une œuvre d’art et reconnue comme telle par tout le monde, sert avant tout à élever le niveau de culture de chacun. C’est pourquoi, les pays avancés font de la lecture une activité de compréhension écrite d’importance primordiale pour tous et essentiellement pour les jeunes qui sont l’avenir du pays.
On peut multiplier les exemples à l’infini pour montrer qu’une œuvre peut avoir de multiples fonctions : servir de modèle, développer les qualités morales et intellectuelles, élever le niveau de culture. On peut prendre comme exemple une belle œuvre musicale capable de faire vibrer tout le monde : jeunes, vieux, normaux, et même anormaux, car ce qui est beau intéresse tout le monde. Quiconque ne réagit pas à une œuvre musicale, n’a pas l’oreille musicale, et n’est pas normal celui qui n’a pas l’oreille musicale. Et n’oublions pas d’évoquer l’aspect thérapeutique de la musique utilisée pour guérir certaines pathologies. Ainsi, la musicothérapie fait partie des autres thérapies jugées efficaces, comme l’ergothérapie, la luminothérapie issue des dernières découvertes.

Le cerveau et le sens de la beauté
Le cerveau siège des actes volontaires, d’après un livre «Le cerveau et le sens de la beauté» qui explique comment un être humain peut-il arriver à juger beau, un ouvrage ou un chef d’œuvre pour son utilité indéniable. Ce livre de neurobiologie » explique comment se crée cette sensibilité à tout ce qui est beau. En tous les cas, tout ce qui fait beau chez l’homme renvoie à l’idée de « bien », et tout se passe dans le cerveau qui intervient dans l’appréciation de la beauté dans la peinture et la musique, arts majeurs. Par le cerveau, nous reconnaissons que l’art est un processus de communication de langage. Il y a des transformations dans la rétine liée directement au cerveau qui reconnaît l’œuvre d’art qui se caractérise par sa singularité et le fait qu’elle véhicule un contenu.
L’artiste qui en est le producteur communique son émotion que les contemplateurs ou décrypteurs de l’œuvre partagent pleinement. Et pour qui sait interpréter une œuvre picturale, il y a un message important à déchiffrer. Il n’est pas donné à tout le monde de lire une œuvre artistique par ses formes, ses couleurs, ses éléments composants constituant un tout fondé sur une harmonie, une histoire, une culture de l’art. Il faut avoir la culture de l’art pour apprécier une œuvre, dire qu’elle est belle ou pas aussi belle que celle de l’autre.
Comme en écriture, des artistes peuvent, soit par le hasard, ou un choix motivant, avoir à produire une œuvre artistique sur un même thème comme dans une compétition qui donne au public averti le soin d‘apprécier. Il y a des différences évidentes entre plusieurs descriptions d’un coucher du soleil écrit, et plusieurs tableaux sont reproduits avec les couleurs, une variété de couleurs qui met en évidence des contrastes. Et lorsqu’on a une oreille musicale et une réelle sensibilité pour les sons musicaux, on peut se rendre compte que les œuvres musicales sont aussi contrastées que toute autre production artistique, produit d’un travail de longue haleine. Grâce au cerveau, nous faisons la différence entre les chants des oiseaux leur ramage, l’harmonie des couleurs et des sons dans une diversité d’ensembles. Mais la valeur d’une œuvre n’est pas déterminée par la forme, mais par le contenu.
Abed Boumediene