Frustration et déception…

Equipe nationale

,L’élimination précoce de cette 33e coupe d’Afrique des protégés de Djamel Belmadi nous rappelle beaucoup les mauvais souvenirs de Ziguinchor (Sénégal) en 1992 quand les Guerriers du désert avaient quitté la compétition, alors qu’ils étaient les champions d’Afrique deux ans auparavant. Lors de cette CAN au Sénégal, les Verts avaient été accrochés par le Congo (1-1) puis balayés par la Côte d’Ivoire (0-3). Pourtant, à l’époque, on avait de bons joueurs à l’image des Madjer, Menad, Cherif el Ouazzani, Meddane, Bouafia, Saib, Bouiche, lesquels ont quitté prématurément la compétition à la grande surprise de tous. Ce scénario est réédité lors de ce tournoi du Cameroun où les coéquipiers de Mahrez étaient méconnaissables lors des trois rencontres.
Cette élimination n’est donc pas fortuite mais l’émanation d’un travail de sape, in vitro, que Djamel Belmadi, l’homme sage avait dénoncé maintes fois. Djamel Belmadi a tiré à boulets rouges sur les forfaitaires de la CAF (désignation des arbitres) et de la FIFA (et son classement anecdotique). Il n’a pas été tendre vis-à-vis de ceux qui entravent, localement, son travail. Il ciblera des médias, des consultants, des techniciens qui n’ont jamais pu réaliser quelque chose au sein des clubs, mais ses tirs étaient destinés aussi à des instances et des appareils de l’Etat dont des responsables.
En 19 participations à des phases finales, l’Algérie a connu nombre de déboires en 1968, lors de la première participation, en 1986, en 1992, après le sacre d’Alger, en 1998, en 2002, en 2013 et en 2017. Si chaque élimination a entrainé des remous au sein des staffs, à l’exception de 2013 quand Vahid Halilhodzic a bénéficié d’un sursis. Cette nouvelle déception qui intervient après plus de trois ans de pur bonheur offert par Djamel Belmadi et ses joueurs aux supporters pourraient constituer un tournant dans la vie des Verts. Djamel Belmadi protège ses joueurs comme une poule qui couvent ses œufs. Pour lui, c’est une faillite logique globale à laquelle s’est greffée une communication désordonnée, saccadée qui a beaucoup desservie l’EN qu’elle ne l’a protégée. Il y avait un inconfort de l’hôtel et encerclé par les foules à chaque mouvement de l’équipe, les joueurs se sont sentis étouffés, étranglé par cet objectif d’aller conserver un trophée acquis de haute lutte en terre d’Egypte : l’élimination prématurée de notre équipe nationale de la coupe d’Afrique des nations au Cameroun n’est en aucun cas la fin du monde. Le sport reste ce merveilleux instrument de rapprochement des peuples, des individus dans l’arène des stades. Ces personnes s’apprennent à mieux se connaître et à mieux se comprendre. Djamel Belmadi est l’idole de toute l’Algérie, ne touchez pas à celui qui, durant trois longues années, n’a fait que procurer du bonheur, de la joie à chaque famille agérienne, Qui de nous se rappelle avoir vu un entraîneur pleurer suite à une défaite, Djamel Belmadi l’a fait parce qu’il est nationaliste, amoureux de son pays, de la terre des 1 million et demi de chahids, l’Algérie est dans le cœur lui qui est né et a été élevé en France : Il adore l’Algérie, il a offert à son pays la deuxième étoile et avec son compatriote Bougherra la coupe Arabe.
Le football en Algérie peut faire des miracles. Il peut également faire la pluie et le beau temps et produire des rêves pour la jeunesse algérienne. C’est exactement ce qui s’est passé en Algérie durant les belles coupes du monde de 2010 et de 2014.
Les Algériens vivent avec le passé footballistique, relayé par beaucoup d’événements inoubliables, qui se sont déroulés avec beaucoup d’hommes au sens propre du mot, ils ont eu le mérite, le plaisir de côtoyer cette charmante formation des Verts. Ils ont connu des hauts et des bas, comme nous l’avons signalé auparavant. Qu’ils soient journalistes, membres de la FAF, des délégués de ligues, commentateurs de Télévision ou de radio et de presse écrite, d’entraineurs, de joueur, de staffs médicaux…Tous ont quelques part dans leurs mémoires, des images inoubliables, des moments de liesse, de joie, de bonheur vécu avec cette prestigieuse équipe nationale. Chacun vit son époque, ils étaient nombreux, les journalistes qui ont eu le privilège d’assister aux rencontres de football dans les stades fétiches. Le président de la FAF doit prendre le taureau par les cornes en essayant de réaliser ce qui doit l’être durant son mandat et redonner confiance à la jeunesse. Pour cela, il a exigé un assainissement pure et simple du milieu footballistique par celui de faire un bilan de l’élimination précoce de notre Algérie. Maintenons tournons la page et accueillons comme il se doit les prochaines rencontres de football dans la sérénité, le calme car l’avenir c’est tout de suite.
Kouider Djouab