La forêt, un symbole, une source d’inspiration pour l’homme

Espace naturel

Rien de plus beau comme espace naturel que la forêt. C’est qu’on y vient pour respirer l’air pur revivifiant et se délasser du bruit et de la pollution des cités urbaines. C’est pourquoi, l’imaginaire de l’homme s’est reporté sur l’image de la forêt, notamment la forêt vierge qui renvoie à l’image d’une vie saine où l’air est bon à respirer à pleins poumons. On a toujours aimé la forêt pour son calme absolu qui incite à la rêverie et à une remise en question de notre comportement vis-à-vis des autres, on apprend enfin à se découvrir avec toutes ses bêtises, car par le calme de cet océan de verdure, la rétrospective de notre vécu avec les autres se fait d’elle-même, la solitude et le silence nous fait repenser à tous les évènements les plus marquants ; on regrette de n’avoir pas assez profité de quelques évènements heureux en présence de quelques personnes désagréables

En somme la forêt nous fait retrouver notre vie dans tous ses hauts et ses bas. Quand on est seul devant une nature vivant et immense, on se demande comment et pourquoi dans certains continents on assiste à une déforestation avancée, c’est l’homme qui en est la cause, celui-ci a voulu restreindre la superficie occupée par la couverture végétale pour l’extension des cités d’habitation, l’ouverture de nouvelles autoroutes, créer des espaces agricoles pour de nouvelles cultures. En restreignant les surfaces boisées, l’homme oublie qu’il détruit la nature. Sans le savoir, il est à l’origine du déséquilibre climatique et de la réduction de la pluviométrie. On a longtemps appelé la vaste forêt amazonienne « le poumon du monde », les innombrables arbres qui couvraient jadis bien toute sa superficie, ont été depuis les origines du monde, les gardiens de l’humidité de l’air grâce à laquelle chaque année, il y eu des pluies, des neiges des montagnes du monde, notamment des plus hautes et des glaciers des pôles. Or, qu’est ce qui fait la beauté d’une forêt, c’est la conservation totale et entière de toutes les essences végétales qui ont poussé naturellement depuis la nuit des temps. La forêt s’est crée toute seule, sauvagement et l’homme ne s’est introduit que pour la détruire.

La forêt, un symbole
C’est le symbole de la pureté, la forêt s’étant constituée toute seule, sans aucune aide extérieure, c’est ce qu’on appelle la nature sauvage, au sens de naturel. Au fil du temps, elle a pris de l’expansion en conquérant de nouveaux espaces du fait de la multiplication de chaque essence végétale qui a trouvé un terrain là un terrain favorable à sa vie. Il ne faut pas oublier que chaque espèce de la flore est un être vivant qui a besoin de respirer et de se nourrir pour se développer, s’épanouir, se renouveler, et se multiplier. La forêt est le symbole de milieu naturel, habitat naturel pour une faune, ensemble des espèces animales devant vivre dans ce milieu naturel, c’est là que chaque famille animale trouve refuge pour se nourrir et se multiplier. Eliminer jusqu’à extinction totale d’une espèce végétale ou animale, c’est provoquer un déséquilibre écologique qui peut être fatale pour la forêt communément appelé la jungle, où vivent toutes sortes d’animaux comme l’éléphant, le rhinocéros, le lion, le tigre, la panthère, les serpents, les insectes, les oiseaux de toutes les familles dont la plupart participent à la régénération de la forêt. La plupart des espèces de mouches sont d’une grande utilité pour certains arbres, notamment ceux qui produisent des fruits sauvages dont se nourrissent les animaux de la jungle, elles servent de liaison entre les arbres mâles et femelles pour la fécondation. La forêt est donc un ensemble qu’il faut sauvegarder comme tel pour lui permettre de se perpétuer et d’évoluer vers le meilleur. Cet ensemble d’êtres vivants animal et végétal trouve à se nourrir au sein même de la forêt : les grands animaux à poil font une chaîne alimentaire, en trouvant à se nourrir en se dévorant entre eux , mais l’espèce qui sert de proie est en constant renouvellement. Mais la déforestation dont l’homme est coupable est une atteinte grave à l’équilibre écologique qui a pour conséquence le déséquilibre climatique qui à son tour entraine un baisse de la pluviométrie qui à la longue peut entrainer un phénomène grave : la désertification aux retombées incommensurables sur l’agriculture, l’élevage, deux sources alimentaires qui si elles venaient à manquer, provoquerait une famine grave et d’autant plus grave si celle-ci devait être marquée par une pénurie d’eau.
En Afrique, la désertification se fait à un rythme rapide au profit d’un commerce florissant : la vente du bois dont la demande mondiale se fait de plus en plus pressante pour divers besoins. Imaginez des forêts vierges dont le bois d’arbres centenaires de grande qualité et extrêmement varié. La disparition de la forêt vierge va entrainer l’extinction des espèces animales sauvages et une atteinte grave à l’écosystème. Au Brésil, on supprime à grande échelle pour l’extension des surfaces cultivables destinées a la culture des plantes industrielles comme le colza et le tournesol très demandé par les industries de transformation. Et les écologistes du monde entier crient au scandale pour l’excès du co2 dans l’air.

La forêt, une source d’inspiration pour l’homme
La forêt en général, quelle que soit sa superficie et ses différentes appellations, est un espace de silence et de solitude favorable à la méditation et à la réflexion. C’est un lieu idéal pour les penseurs, philosophes, poètes, et tous ceux qui ont besoin de silence pour méditer. Une fois qu’on y est, on se retrouve seul devant une nature sauvage et calme. Cependant, il faut aimer la solitude des grands espaces boisés qui procurent sérénité et pensées nécessaires à la réflexion. Et c’est ce que nous aimons lorsqu’on est en mal d’inspiration. Nous aimons être devant ce festival de couleurs naturelles, surtout celles de ces fleurs sauvages avec une prédominance de variétés de jaune des liserons qui annoncent le printemps alors que nous sommes encore en hiver. Ces fleurs qui se ferment la nuit pour s’ouvrir le jour, ont un langage difficile à décrypter. Ne peut-on pas dire que la nature est faite de variétés et en toutes saisons, à l’exception du printemps qui donne à voir une renaissance à la vie ? Le principal artisan au changement, c’est la nature capable d’accomplir des miracles qui étonnent vraiment comme les changements de temps quelquefois dans la même journée, les quatre saisons, jadis bien différentes, on les voit défiler dans la même journée. On a assisté à ce beau spectacle qui nous permis de voir d’abord un soleil timide comme par un matin d’automne, puis ça été l’hiver glacial par la disparition du soleil et une baisse brutale de la température, à cause d’un nuage noir qui s’est installé miraculeusement au dessus de nos têtes et qui n’a pas tardé à déverser sur nous de la grêle, celle-ci est tombée pendant une dizaine de minutes au point de former un tapis blanc d’une assez bonne épaisseur ; ensuite le nuage noir s’est disloqué en laissant apparaitre un beau soleil printanier car il s’est maintenu avec l’intention de nous réchauffer après le froid glacial, la grêle s’est vite fondue sous le soleil qui s’est étendu jusqu’au soir ; c’était la chaleur qui nous a donné envie d’enlever même la veste. Tout le spectacle a été vécu en pleine forêt au cours d’une même journée ; ainsi le mystère du temps s’est ajouté aux mystères de la forêt. Certains écrivains fabulistes s’appuient sur les caractéristiques des végétaux de la forêt pour faire comprendre les mystères des humains qui ne tardent pas à montrer leurs faiblesses dès que la nature leur donne une bonne leçon d’humilité. Le fabuliste La Fontaine parle du chêne et d’un roseau, dans sa fable « Le chêne et le roseau ».
Le roi de la forêt enraciné pendant des siècles, parfois même des millénaires, se vante d’être le plus résistant de la forêt en s’adressant au roseau, le plus faible de la nature et qu’un simple coup de vent peut faire plier. Mais avait-il fini de dire ses mots que celui qui se croyait invincible fut foudroyé par une tornade qui s’abattit sur lui, le déracinement fut telle qu’il se retrouva en quelques secondes les branches en bas et les racines retournées vers le ciel, une belle leçon sur la force de la nature, n’est-ce pas ! La forêt est un cadre naturel et une force d’inspiration inimaginable. Sous les hautes futaies, il y a le sous bois qui fait pousser une végétation abondante et variée. On y trouve de beaux champignons, mais attention, parmi eux il y a des comestibles et des vénéneux qui peuvent tuer, ils se ressemblent comme les gouttes d’eau, il faut être un grand connaisseur pour détecter une quelconque différence entre eux. Il existe un nombre incalculable d’espèces de champignons comme la cigüe qui contient un poison qui peut tuer. Il y’a aussi une variété d’ortie qui pique fort mais qui sert d’ingrédient pour une bonne soupe à base de plantes sauvages de grand-mère. La forêt est un immense monde de vivants à découvrir pour le bien de l’humanité.
Boumediene Abed