«Justice et bienfaisance» dénonce le déclin des droits de l’Homme et le recul des libertés

Maroc

Le Mouvement politique marocain, «Justice et bienfaisance» (Al Adl wa Al Ihssan) a dénoncé le déclin des droits de l’Homme et le recul sans précédent des libertés et le droit à l’expression au royaume, notant que «la politique répressive du Makhzen a réduit à néant toutes les voix discordantes émanant des journalistes et des blogueurs». Dans un article publié sur sa page officielle Facebook, sous l’intitulé «le Maroc en déclin», le mouvement a qualifié la condamnation du jeune blogueur Yasser al-Abadi, la dernière en date dans le registre des condamnations, à 6 mois de prison assortie d’une amende après un cycle marathonien d’audiences, «d’une énième honte qui s’ajoute au passif triste et douloureux des autorités marocaines en termes du respect des droits de l’Homme et le respect du droit à l’expression». Rappelant, dans ce sens, que le jeune al-Abidi a été condamné pour une simple publication sur les réseaux sociaux dans laquelle il a commenté la gestion hasardeuse et les pratiques autoritaristes du régime marocain, dont l’arrestation et la torture de personnes, durant le confinement sanitaire du Covid-19, le mouvement a souligné que «cette condamnation traduit la profondeur de la crise morale dans laquelle patauge le régime marocain, confirmant une fois de plus son caractère cynique». Pour le mouvement, la condamnation du jeune blogueur, sans des preuves tangibles, à une telle peine montre que les autorités marocaines sont en déphasage total avec l’époque actuelle où partout ailleurs l’accès et l’utilisation des réseaux sont garantis», faisant observer que «les autorités ont recouru au Code pénal pour juger le jeune blogueur au lieu de la loi régissant la presse et les publications». Selon le mouvement, le plus triste dans ce paysage sinistre «c’est que les autorités marocaines poursuivent, toute honte bue, leur fuite en avant et verrouillent désormais tout canal ou voix contradictoires, affirmant que «cette démarche va à l’encontre de ce qui se passe à l’échelle mondiale où la garantie des libertés gagne de plus en plus du terrain». Poursuivant son constat, le mouvement a souligné que la politique adoptée par le Makhzen n’a produit que frustration et déception chez les citoyens, mentionnant que «les images des enfants marocains qui fuient le pays illégalement vers d’autres pays en quête d’un ciel plus clément est la meilleure preuve de l’échec total des autorités et désormais de leur illégalité». A rappeler que le Maroc qui boucle souvent le classement des pays en termes du respect des droits de l’Homme, a décidé récemment de renforcer son arsenal juridique pour incriminer désormais toute manifestation ou voix contestant sa politique de normalisation avec l’entité sioniste.