83 entreprises dont 51 à l’arrêt recensées par le département d’Ahmed Zeghdar

Entreprises et unités publiques à l’arrêt et en difficulté

Le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar, a évoqué, jeudi à Alger, les entreprises et unités publiques à l’arrêt et en difficulté, faisant savoir que 51 entreprises à l’arrêt et 32 autres en difficulté ont été recensées. «Plusieurs unités de ces entreprises dont l’usine de fabrication de verre à Jijel (Africaver), l’unité de production de jus à Taher, trois unités relevant de l’entreprise publique des industries électroniques à Sidi Bel-Abbès et l’usine de production de levure de Bouchegouf (Guelma) ont été remises en service», a-t-il indiqué.
S’exprimant lors de l’émission «Rencontre avec le Médiateur de la République» dont il était l’invité, Ahmed Zeghdar a, à l’occasion, annoncé le déblocage de 890 dossiers en suspens au niveau de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI). Après, a-t-il dit, qu’il ait été établi qu’il n’existe aucune poursuite judiciaire contre leurs titulaires. «Plus de 1.500 dossiers ont été déposés par des investisseurs, auprès de l’ANDI, pour bénéficier des avantages et des exonérations prévus par la loi sur l’investissement, mais ils sont restés sans suite pour des raisons judiciaires», a fait savoir le ministre de l’Industrie. Faisant remarquer que le traitement de ces dossiers se fait en «coordination» entre les ministères de l’Industrie et de la Justice.
Evoquant le foncier industriel, le ministre de l’Industrie a fait état du recensement de 14.600 terrains octroyés pour la réalisation de projets mais qui sont restés, a observé Ahmed Zeghdar, inexploités à ce jour.
«Plus de 1.000 assiettes foncières inexploitées ont été récupérées», a-t-il dit L’invité de l’émission «Rencontre avec le Médiateur de la République» a, à l’occasion, fait cas de 400 hectares, représentant 1.002 assiettes foncières, récupérés.
«Tout ce foncier industriel récupéré sera destiné aux véritables investisseurs dans les différentes wilayas du pays», a assuré le ministre de l’Industrie.
Faisant remarquer que le système juridique encadrant le domaine foncier a été révisé. Celle-ci (révision du système juridique encadrant le domaine foncier, ndlr), a poursuivi Brahim Merad, a été finalisée en décembre dernier et se trouve actuellement au niveau du Secrétariat général du Gouvernement, et entrera en vigueur, a-t-il poursuivi, dès son approbation par le président de la République au niveau du Conseil des ministres.
De son côté, le Médiateur de la République, Brahim Merad a évoqué les mesures d’urgence prises en application des instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour débloquer les projets d’investissement achevés et à l’arrêt pour des raisons administratives.
Affirmant que ces mesures ont, à ce jour, permis de lancer 380 unités de production réparties sur 40 wilayas. «Ces projets permettent la création de 23.165 emplois directs, sans compter les emplois indirects qui seront créés à la faveur de la mobilité économique engendrée par ces activités au niveau de leurs périmètres», a-t-il indiqué.
Il s’agit, a poursuivi le Médiateur de la République, d’une démarche qui vise à rétablir la confiance entre les investisseurs et l’Etat. Mettant en avant la grande satisfaction perçue, a-t-il dit, auprès des opérateurs dont l’intérêt, a fait remarquer Brahim Merad, sera axé désormais sur la réalisation de leurs objectifs économiques. Au mois de novembre dernier, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait indiqué que la loi sur l’investissement avait fait l’objet d’amendements substantiels devant favoriser la libération des initiatives. Faisant savoir que la loi sur l’investissement représente l’un des principaux éléments de réformes structurelles et profondes en passe d’exécution. «Cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une approche intégrée de l’économie et du développement, initiée par le président de la République», a-t-il dit dans une déclaration à la Chaîne ‘’Sky News Arabia’’ en marge de sa supervision de la célébration de la Journée nationale de l’Algérie à l’Expo 2020 Dubaï.
Une telle approche, a poursuivi le Premier ministre, a permis une révision de la loi sur l’investissement en y introduisant des amendements substantiels permettant d’investir dans tous les domaines, notamment le tourisme, les énergies renouvelables, les mines et l’agriculture, afin que ces secteurs soient ouverts à tous ceux qui souhaitent accéder au marché algérien.
Rabah Mokhtari