Le coordinateur de la glorieuse Equipe de la liberté !

Le coordinateur de la glorieuse Equipe de la liberté !

Mohamed Allam était le coordinateur de la glorieuse équipe du Front de libération national plus connu par le Onze de l’indépendance ou celle de la liberté. Il est né le 24 avril 1926 à La Basse Casbah d’Alger. Il n’était pas footballeur, mais militant actif du parti du Peuple Algérien, mais aussi du Front de libération national. Avec Mohamed Boumezrag, Mohamed Allam était la cheville ouvrière de l’équipe de la liberté, toujours attentif aux besoins des joueurs, toujours là, présent, pour organiser les matches pour défendre le combat de la cause de l’Algérie sur les terrains de football.
Mohamed Allam avait fait partie des scouts musulmans algériens dans le groupe El Falah à Sidi-Abderrahmane puis a intégré les rangs du PPA. Très vite, ses activités politiques le font remarquer par les services de renseignements français. Il est dès lors activement recherché et cela se passait dans les années 1948 à Alger. Allam s’enfuit vers la Tunisie avec l’aide de Henry Alleg.
Mohamed Allam est une grande figure du mouvement libérateur et sportif, c’est un personnage très respecté et très admiré et c’est pour cela que les hauts responsables de la guerre de libération national le charge d’une mission très noble et très significative dans le domaine du monde sportif. Il avait pris la charge de la gestion de l’équipe de la liberté, celle que l’on surnomme le Onze de l’indépendance, une tâche très difficile et très lourde puisque sa création même en 1958 entrait dans le cadre de la participation de la libération du pays.
Allam Mohamed est une figure emblématique liée à ce chapitre de la révolution algérienne, c’est un personnage qui a beaucoup donné à la révolution et malgré sa maladie et son état de santé. Il se souvenait avec exactitude de tous les détails de cette formation de l’indépendance. Feu Allam Mohamed avait été nommé responsable politique de l’équipe de football du FLN. Une mission Oh combien périlleuse au départ mais aussitôt le travail entamé, les uns et les autres se sont vite rendus compte que l’équipe de football révolutionnaire du FLN ramènera beaucoup de bien pour l’Algérie.
Mohamed Allam était entre autres chargé de la création de cette formation footballistique pour chercher des sparring-partners, une mission menée avec brio puisque en un laps de temps très court, les adversaires ont commencé à se bousculer aux portes de l’équipe, une formation de football qui avait séduit pas mal de nations. Tout le monde se demandait qui est cette Algérie et comment se fait-il qu’elle est composée de talentueux footballeurs connus dans le Championnat français et qui actuellement sont en train de défendre un pays colonisé. C’est ainsi que des matches de football ont eu lieu face à la Roumanie, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, la Chine…
Mohamed Allam, profitant de chacune de ses occasions et à chaque début de rencontre pour prononcer, avant chaque rencontre de football un discours pour sensibiliser l’opinion internationale à la cause algérienne, toute cette entreprise a fait beaucoup de mal au colonisateur français. Mohamed Allam en raison du capital sympathie que l’équipe de la liberté avait acquise, mais aussi du fait que des joueurs comme Rachid Mekhloufi, les frères Bouchaches, les frères Soukhane, les Mohamed Maouche, Mustapha Zitouni, Abdelaziz Bentifour, Ali Benfedha, Abderrahmane Boubekeur, Mazouza, Abdellah Settati, Doudou, Rouai, Bekhloufi, Kerroum, Zouba Hamid, Kermali Abdelhamid.
Mohamed Allam avait déclaré lors d’une entrevue en avril 2008 que la constitution de cette équipe était un coup dur pour la France coloniale en raison de l’aura qu’elle s’est tissée en un laps de temps très court. Allam a été donc l’un des artisans de cette victoire. Après l’indépendance, il est rentré au pays pour occuper plusieurs postes de responsabilité dans le domaine sportif, en premier lieu, avant de faire une carrière diplomatique. Il a été notamment président de la Fédération de boxe et participa à la mise en pied des autres fédérations et du Comité olympique algérien.
C’était un homme volontaire, un personnage responsable qui savait orchestrait et dirigeait avec adresse tout un groupe de footballeurs professionnels. Il faisait un travail de fourmi, que ce soit avec le groupe dont il en avait la charge, qu’avec les responsables politiques du FLN.
Les Algériens ne doivent pas oublier cet homme nationaliste qui a beaucoup donné à son pays l’Algérie pour son indépendance. Jamais au grand jamais, la mémoire de ce modeste personnage ne doit être oubliée. Il a été le génie, le créateur, de cette formation équipe du FLN.
Kouider Djouab